Abobo: Le médicament de virilité conduit au drame; deux morts

  • 30/07/2015
  • Source : Soir info
C'est le vendredi 24 juillet, soit la veille, que les pièces du puzzle du drame commencent à se mettre en place. Nos sources expliquent en effet que, ce jour-là, dame B.C. va rendre visite à O.R, la soixantaine et cultivateur. Ce dernier n'est autre que l'époux de sa sœur. Le temps de deviser avec ce dernier et prendre des nouvelles de sa frangine.

Sur les lieux, elle est devancée par T.P., un autre compatriote et ami à son beau-frère O.R. Ce dernier, un guérisseur traditionnel, avec son verbe haut, est en train d'exposer sur les prétendues vertus d'une décoction qui n'aurait pas son pareil, pour galvaniser la virilité masculine, à l'image de celle d'un étalon. Quand dame B.C. avance que ce produit ne l’intéresse pas dans la mesure où elle est une femme, T.P. s'empresse d'ajouter que la décoction de « tonnerre » combat également efficacement le paludisme et les hémorroïdes. Mais franchement, la bonne dame n'est pas vraiment emballée par le discours de T.P. En clair, elle ne croit pas vraiment à ce qu'il dit de ce produit traditionnel.

Mais T.P. tient à être convaincant. Il s'empare ainsi de sa machette et fonce dans la brousse. Il en revient plus tard, avec des écorces d'un arbre. Des écorces qu'il découpe avant de mettre à sécher les morceaux. Ce, à l'en croire, pour que ces écorces se vident de leur sève. Quand cela est fait aux alentours de 18h, il glisse les morceaux dans une bouteille, avant d'y ajouter un peu d'eau. Une bouteille avec son contenu qu'il confie ensuite à O.R qui va la garder dans un endroit connu de lui. Puis, les deux hommes prennent rendez-vous pour le lendemain samedi, en vue de tester le « viagra », version traditionnelle, selon T.P., le chimiste du moment.

Tôt le matin, les trois se retrouvent. T. P. qui croit dur comme fer à son affaire, transvase une bonne quantité de sa décoction dans un verre qu'il vide d'un trait. O.R. son hôte, en fait de même. Dame B.C. se contente elle, d'ingurgiter une toute petite quantité du fameux produit. Vu (...) Lire La suite sur Linfodrome