Universités publiques ivoiriennes: « consensus » entre syndicats et administration sur le barème des heures complémentaires

  • 19/03/2019
  • Source : APA
Un « consensus » sur le barème des heures complémentaires et d’encadrement dans les universités publiques ivoiriennes, points de désaccord entre les syndicats grévistes et l’administration, a été trouvé à l’issue d’un atelier ayant regroupé les différentes parties, selon une notre transmise à APA, lundi.

Cet atelier s’est notamment tenu le 14 mars 2019 au pôle  scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville, à l’Est d’Abidjan, autour des heures complémentaires et  d’encadrement dans les établissements publics d’enseignement supérieur  de Côte d’Ivoire. 

« A l’issu de débats  houleux et passionnés quelques fois, aussi bien en commission qu’en  plénière, le consensus a prévalu et des recommandations ont été retenues  sous réserve de leurs confirmations par un décret en Conseil de  ministre », souligne le compte-rendu de l’atelier. 

Trois  commissions ont été mises en place pour les travaux. La première  commission a émis des recommandations sur la maîtrise des effectifs des  étudiants,  la seconde sur le taux des heures complémentaires et la  troisième sur l’encadrement et les décharges horaires. 

Concernant  la maîtrise des effectifs, il a été suggéré qu’aux mois de juillet,  août et septembre se déroulent les inscriptions pour le respect du  calendrier académique. En outre 35 étudiants/groupe de Travaux dirigés  (TD) contre 50 proposés par la direction scientifique. 

La  Commission souhaite également deux enseignants au maximum pour les TP  (Travaux pratiques) et un seul enseignant pour les TD (Travaux dirigés).  Ce qui devrait permettre de mieux encadrer les étudiants dans les  établissements d’enseignement supérieur. 

Au  sujet du taux des heures complémentaires, les parties ont  convenu des bbligations de service des enseignants-chercheurs. Ainsi, le  professeur totulaire a 150 heures/an, le maître de conférence 150  heures/an, le maître assistant 240 heures/an et l’Assistant 240  heures/an. 

Pour les obligations de service des  chercheurs, le DR (Directeur de recherches) a 60 heures/an, le maître de conférence 60 heures/an,  le maître assistant 90 heures/an et l’Assistant 90 heures/an. 

Les  parties ont en outre arrêté des types d’enseignement éligibles aux  heures complémentaires : Cours magistraux, travaux dirigés, travaux  pratiques, séminaires, sortie de terrain. 

Taux  des heures complémentaires selon les grades et quel que soit le type  d’enseignement ont été fixés à 20.000F/heure pour les professeurs  titulaires, 15.000F/heure pour les maitre de conférence , 12.000F/heure  pour les maîtres assistants et 10.000F/heure pour les assistants. 

Interrogé, Michaël Bédikou, un responsable de la Coordination nationale des  enseignants-chercheurs (CNEC), le principal syndicat dans les  universités du pays, s’est félicité de ce que les taux horaires aient  été améliorés. 

«Auparavant, c’était entre une fourchette de 5 500 Fcfa et 7 700 Fcfa (par heure) », a dit M. Bédikou, précisant que le taux de 5 500 Fcfa/heure était pour les assistants, les  maîtres assistants un peu plus de 6.000 Fcfa/heure et les professeurs  titulaires 7 771 Fcfa/heure. 

Aujourd'hui,  les  taux proposés vont de 10.000 Fcfa/ pour l’assistant et 12.000  Fcfa/heure pour le maître assistant, 15 000 Fcfa/heure pour le maître de  conférence et 20 000 Fcfa /heure pour le professeur titulaire, a-t-il  relevé,  se réjouissant que les taux des heures complémentaires aient  été «rehaussés».  

La troisième commission a  fait des propositions sur les conditions d’encadrement des Thèses et des  Masters. Il a été retenu quatre thèses par enseignant, par année  d’inscription pendant trois ans soit 12 sur les trois ans, cinq Masters  par enseignant par année pendant deux ans soit dix sur les deux ans.

La  note souligne que pour les grandes écoles publiques de Côte d'Ivoire  les conditions d’encadrement des Masters seront déterminées par un  arrêté ministériel d’application du décret.

Le  indemnités d’encadrement des Thèses et des Masters ont été fixées à  200.000 Fcfa pour  l'instruction de la Thèse,  à 1.500.000 Fcfa pour la  direction de la Thèse, 250.000 Fcfa pour le président de jury de la  Thèse, 200.000 Fcfa pour les membres de jury de la Thèse. 

Quant  au président de jury de Thèse d’exercice, il est fixé 75.000 Fcfa,  tandis que le directeur de Thèse d’exercice perçoit 50.000 Fcfa, les  membres de jury de Thèse d’exercice 50.000 Fcfa. Il est prévu pour la   direction de Master 250.000 Fcfa, le président de jury du Master  75.000F et les membres de jury du Master 50.000 Fcfa.   

En ce  qui concerne les décharges horaires, il est prévu 150 heures pour les  catégories au rang de  directeur général, 125 heures pour le directeur  général adjoint, 100 heures pour le directeur central et 75 heures pour  le sous-directeur. 

 L'atelier a été marqué par la  présence effective, à l'ouverture et à la clôture, du ministre de  l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdallah Albert Toikeusse  Mabri, accompagné par des membres de son Cabinet. 

Étaient  également présents à l’atelier des présidents d’universités publiques  (Prof. Abou Karamoko, Prof. Lazare Poamé, Prof. Lacina Coulibaly, Prof.  Tano Yao) ), des directeurs d'UFR (Unité de formation et de recherche),  des chefs de département, des responsables pédagogiques, le secrétaire  général de la CNEC et ses pairs.  

AP/ls/APA