UEMOA : Le FMI note des perspectives de croissance favorables

  • 17/02/2017
  • Source : FratMat
Concernant la politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) de décembre 2016, le Fmi se félicite de l’engagement du comité à augmenter le taux d'intérêt du guichet de prêt marginal de 100 points de base ainsi que la fixation des limites plus strictes de l'accès à ce guichet.

Croissance économique solide,  une croissance  du Pib atteindra 6.5% pour la région, Une inflation faible avec un déficit budgétaire global de 4,5% du Pib en 2016. C’est la déclaration faite ce jeudi 16 février  par une mission du Fonds monétaire international (Fmi) qui vient d’achever les discussions de 2017 avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine sur les politiques communes des États membres.

Après un séjour à Dakar et à Abidjan du 7 au 15 février, l’équipe du Fonds dirigée par Roger Nord, directeur adjoint du département Afrique du Fmi, a observé une satisfaction globale dans l’espace communautaire ouest africain, ponctuée par les performances de la Côte d'Ivoire dans cette zone. En effet, « L'inflation reste faible, reflétant des récoltes agricoles particulièrement abondantes et des prix du pétrole bas. Les données préliminaires suggèrent un déficit budgétaire global de 4,5% du Pib en 2016, plus élevé que prévu initialement. La dette publique est en hausse et la couverture des réserves a baissé à 3,7 mois, reflétant une expansion continue des infrastructures publiques et un financement extérieur moindre que dans le passé », soutient le communiqué du Fonds.

Concernant la politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) de décembre 2016, le Fmi se félicite de l’engagement du comité à augmenter  le taux d'intérêt du guichet de prêt marginal de 100 points de base ainsi que la fixation  des limites plus strictes de l'accès à ce guichet.

Selon le Représentant résident du Fmi à Dakar, Boileau Loko, les perspectives de croissance à moyen terme sont favorables avec une croissance du PIB autour de 6%, mais restent soumises à des risques baissiers importants, caractérisés par « les incertitudes mondiales, les dérapages dans les plans d'assainissement budgétaire, les ralentissements des réformes structurelles ainsi que la baisse prolongée des prix du cacao etc ». Pour lui, les retards persistants dans la mise en œuvre de l'assainissement budgétaire et la lenteur de la mise en œuvre de réformes structurelles clés empêcherait le secteur privé de prendre le relais pour générer une croissance forte et inclusive. C’est pourquoi il invite les Etats à réduire à 3%  du Pib en 2019, les déficits budgétaires et à accélérer la mise en œuvre des réformes pour mobiliser plus de recettes....