Trois centrales de production d’énergies en construction à Daoukro

  • 28/01/2017
  • Source : Lebabi.net
Un consortium ivoiro-italien lance, ce samedi, à Daoukro, capitale de la région de l’Iffou, un vaste projet énergétique de construction de trois centrales de production d’énergies, respectivement dans les localités de Daoukro, Assinie et Kotobi, au centre du pays, sélectionnées comme zones d’opération.

Il s’agit d’une centrale solaire (photovoltaique), une centrale thermique et une centrale éolienne.

Œuvre de la société « Daoukro Energies », filiale du consortium SERES Synergies Holding S.A, le coût global de ce projet s’élève à 1,6 milliards d’euros, soit un peu plus de 1000 milliards de francs CFA, dont 706 millions d’euros (500 milliards FCFA) consacrés à une centrale hybride solaire photovoltaïque/thermique à Daoukro, révèle son directeur du département Energie, Patrick Boni, qui signale que le projet est conduit avec son partenaire italien, Energia Solare, basé à Turin. Outre Daoukro Energies, le consortium compte parmi ses filiales deux autres, SERES Energies et SERES Gravel Road Africa, animées par 23 énergéticiens ivoiriens, africains et occidentaux, a-t-on appris.

Selon M. Boni, l’objectif, à long terme, est de faire de la Côte d’Ivoire qui inscrit le Mix énergétique au cœur de sa stratégie d’émergence un Hub énergétique de la sous-région, à même d’offrir des solutions à la problématique énergétique africaine.

Devant générer plus de 1000 emplois directs ou indirects, le projet porte sur la production d’énergies renouvelables, l’une des ambitions du gouvernement ivoirien, affichées dans la nouvelle dénomination du nouveau ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, la production d’énergies thermique à biomasse( 350 mégawatts), éolienne ou photovoltaïque (350 mégawatts), de même la construction d’un réseau de production moyenne tension(33 KW) pour le raccordement des localités ou sites habités de la zone riveraine.

Le projet, dont les travaux s’étaleront sur six mois à 36 mois, prévoit d’importantes autres infrastructures socioéconomiques, culturelles ou d’éducation physique et sportive d’appoint, notamment écoles, centre de santé, 600 logements pour employés.

Port d’attache ou pays de relâche au niveau de l’espace Uemoa dont elle brasse près de 40% de la masse monétaire circulant, la Côte d’Ivoire produit annuellement 1975 mégawatts, et vend de l’électricité au Burkina, Mali, Ghana, Togo, Bénin et, bientôt, à la Guinée(Conakry) et au Libéria, dont les travaux d’extension du réseau ont déjà débuté.

Dans la dynamique de l’émergence, le groupe de la Banque africaine de développement vient de conclure avec le gouvernement ivoirien, dans le cadre de son projet agropole, une convention de financement d’un montant de 81 milliards de francs CFA, destinés à la relance des filières agricoles, notamment les céréales, les tubercules, l’aquaculture et l’élevage porcine dans la région du Bélier(centre du pays).

Avec AIP