Signature de la convention entre l’ADDR, la FNISCI, la CCIL-CI et des collectivités locales pour la mise en place d’un dispositif d'assainissement

  • 13/09/2014
  • Source : AIP
Le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a présidé vendredi, la cérémonie de signature de la convention entre l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR), la Fédération nationale des industries et services de Côte d’Ivoire (FNISCI), la Chambre de Commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (CCIL-CI) et trois mairies (Abobo, Attécoubé, Yopougon), pour la mise en place d’un dispositif de collecte, de rachat et de valorisation des déchets plastiques en Côte d’Ivoire.

Le chef de gouvernement a expliqué que cette signature traduit les avancées réelles d’un partenariat de long terme impliquant le secteur privé et l’Etat, à travers notamment les collectivités décentralisées, pour la gestion des sachets et déchets plastiques.

« L’objectif visé est de trouver une solution économiquement et socialement viable aux nombreux et graves problèmes causés par les sachets plastiques », a-t-il ajouté.

M. Duncan a fait savoir que ce dispositif qui concilie les exigences environnementales et le maintien des activités des acteurs du secteur privé, permettra entre autres de maintenir les emplois par la création d’environ 1 890 nouveaux emplois à travers la mise en activité des unités de collecte, de tri et de récyclage pour un chiffre d’affaire de 17,1 milliards de FCFA.

Le représentant de l’ADDR, Christian Ago, a fait savoir que la signature de cette convention offre une opportunité d’emploi à quelque 700 ex-combattants, tout en participant à la création de ressources économiques aux populations.

Il a remercié le gouvernement qui, à travers ce projet, rassure les industriels de la filière plastique tout en offrant des opportunités de prise en charge pour les ex-combattants. Il a félicité les mairies d’Abobo, de Yopougon et d’Attécoubé pour leur collaboration et la mise à disposition des sites d’installation des unités de valorisations de déchet, ainsi que la FNISCI dans la mise en place du système de vente qui accompagne le projet.

Pour sa part, le représentant de la FNISCI, Joseph Bilé a souligné qu’à la garantie d’approvisionnement des industries nationales en déchets plastiques qu’apportent l’ADDR, les industriels répondront par une garantie de rachat des déchets collectés par les unités de collecte. « Ensuite, ensemble, l’ADDR et nous, apportons au gouvernement la garantie de lui fournir mensuellement des statistiques sur les transactions. », a-t-il conclu.

La quantité annuelle de déchets plastiques en Côte d’Ivoire est estimée à plus de 40.000 tonnes. Plus de 50% de ces déchets sont évacués directement dans les rues, tandis que moins de 20% sont recyclés et triés. La conséquence immédiate de cette situation est la pollution accrue de l’environnement et plus particulièrement de l’eau et des écosystèmes aquatiques, a indiqué le Premier ministre.

La prise de l’arrêté N°65/PM/CAB du 19 février 2014 déterminant les modalités d’application de l’article 1 du décret N°2013-803 du 22 novembre 2013 porte interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques.

A travers cette mesure, l’objectif visé par le gouvernement à long terme est, d’une part, leur réduction et leur remplacement par des sachets et sacs réutilisables, et d’autre part l’orientation des consommateurs vers d’autres modes de transport des marchandises comme les sacs en toile et les cabas.

Toutefois, souligne-t-on, afin de concilier les exigences environnementales et de santé publique avec la nécessité de préserver une industrie nationale de la plasturgie, compétitive et socialement responsable, deux outils ont été créés par le gouvernement.

Le premier est la création d'un Comité paritaire Etat-secteur privé dont le rôle est d’évaluer mensuellement la mise en application de la mesure d’interdiction des sachets plastiques, et au besoin de constater les dysfonctionnements dans l’application des dispositions en vigueur, afin de proposer au gouvernement des mesures correctives le cas échéant.

Le deuxième outil est la mise en œuvre d’une Convention-cadre de partenariat pour la mise en place d’une filière de rachat et de recyclage des déchets plastiques.




amak/cmas