Sans salaire depuis plus de neuf mois, des balayeuses de Yamoussoukro sollicitent le secours de Mme Dominique Ouattara

  • 10/11/2014
  • Source : AIP
Yamoussoukro - Sans salaire depuis plus de neuf mois, des femmes chargées de la salubrité des rues à Yamoussoukro (Centre) crient misère et sollicitent l’intervention de la Première dame, Mme Dominique Ouattara, afin qu'une solution définitive soit trouvée à leur situation.

''Pour des salaires qui ne valent même pas le SMIG parce que nous sommes payées tout au plus à 45 000 F CFA, nos employeurs, Clean Bor Côte d'Ivoire et Arome, n'arrivent à nous payer au point de nous humilier parce que nous sommes chassées de nos maisons, a dit, lundi, la porte-parole des balayeuses de Yamoussoukro, Mme Touré Awa.
 
''Après une marche pacifique jeudi, nos employeurs continuent de nous dire de patienter. Mais, nous n'avons plus confiance parce qu'il n'y a pas de sincérité dans ce qu'ils disent et la situation est intenable pour les pauvres femmes que nous sommes'', a-t-elle affirmé.
 
Elle a expliqué que ''les balayeuses ont pourtant toujours été sous la pluie, sous le soleil et dans la poussière pour rendre propre ces larges voies que vous connaissez et curer les caniveaux avec tous les risques possibles''.
 
''Nous, vos mamans, ne devrions pas faire ce genre de boulot. Mais compte tenu des difficultés, nous n'avons pas le choix '', a-t-elle dit, soulignant que ''la plupart d'entre nous sont des veuves ou sans mari et avons seules la charge de nos enfants qui n'ont pu être scolarisés parce que nos salaires restent toujours impayés''.
 
''Les agents du trésor que nous avons rencontré ont confirmé que toutes nos factures sont avec eux. Seulement, il n'y a pas de liquidité pour verser nos salaires'', a confié M. Haïdara Ismaël, également balayeur, qui estime qu’il n'est pas normal de les traiter ainsi.
 
Pour dame Touré Awa, Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, ne mérite pas une telle scène. Aussi, a-t-elle réitéré l'appel des balayeuses à l’endroit de Mme Ouattara.
 
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