Samba David poignardé par des inconnus dans un état critique

  • 14/09/2020
  • Source : Avec Autre Presse
Samba David coordonnateur de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI) a été poignardé ce 13 septembre 2020, par des inconnus.

Douyou Nicaise, alias Samba David, a été victime d’une violente agression à l’arme blanche. Évacué dans un centre de soins de la place, son état est jugé critique. Dans la soirée de dimanche, des individus avaient fait irruption à son bureau situé à Yopougon Port Bouet 2 pour le poignarder.

Samba David est le coordonnateur de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI). Ce leader de la société civile est dans un état jugé critique depuis la nuit de dimanche 13 septembre 2020. Selon Nahounou Daleba, son adjoint, le président de la Coalition nationale pour le changement a reçu une visite d’individus venus en découdre avec lui. Il a reçu une énorme entaille sur le flanc gauche après une grosse lutte avec ses agresseurs. Sérieusement blessé, il a été évacué d’urgence dans un centre de soins de la commune. Rien ne justifie pourtant cette violente agression du leader de la société civile proche de l’opposition politique ivoirienne.

Samba David a plusieurs fois eu des difficultés en Côte d’Ivoire, y compris avec la justice. Celle-ci l’avait condamné à 6 mois de prison en 2015 pour trouble à l'ordre public. Il sera pourtant incarcéré pendant 2 ans avant d’être libéré. Emprisonné à la MACA (Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan) dans un premier temps, il avait été exfiltré de sa cellule nuitamment pour se retrouver à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. En juillet 2019, il avait de nouveau été arrêté par la police lors d’un sit-in devant le siège de la Commission électorale indépendante (CEI) en compagnie de plusieurs leaders de la société civile. Il avait été relâché peu après.

La Côte d'Ivoire enregistre plusieurs actes de violence à moins de deux mois de l'élection présidentielle. Lors d'une marche de l'opposition contre le troisième mandat d'Alassane Ouattara, plusieurs blessés avaient été enregistrés. Des individus opposés aux protestations pacifiques de l'opposition avaient provoqué des bagarres dans plusieurs villes du pays. Des décès ont même été enregistrés à Daoukro et à Bonoua. Avec cette agression de ce leader de la société civile, très engagé contre le régime du Président Alassane Ouattara, la tension monte d'un cran.