Routes de Marcory, Koumassi et Vridi : De véritables tombeaux pour les voitures qui s’y aventurent

  • 15/06/2015
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
S’aventurer sur certaines routes dans des quartiers de la capitale économique ivoirienne, constitue un véritable danger pour les propriétaires de voitures. Leurs véhicules roulent au quotidien sur des chaussées devenues des champs de patates.

A Marcory, les quartiers Aliodan, Hibiscus, Groupement Foncier, SICOGI, Anoumabo, n’ont plus de goudron sur les routes pleines de nids de poule. Les riverains sont obligés de mettre de gros de cailloux dans les trous pour pouvoir circuler. Et en cette saison pluvieuse, le calvaire a atteint son paroxysme.

Déjà que les routes étaient impraticables en saison sèche, elles deviennent inexistantes lorsqu’une petite pluie de cinq minutes s’abat sur la commune. Conséquences : des quartiers sont coupés en deux.

L’accès d’un point à un autre est quasi impossible, et ce durant au moins plusieurs jours. Des habitants d’Aliodan, exaspérés par cette situation, ont confié que la municipalité ne bouge pas le petit doigt pour arranger les deux entrées principales à leur quartier : « depuis des mois, rien n’est fait pour la route du quartier ‘’Palmier’’ et celle menant à CTAO. Elles sont impraticables.

Lorsqu’il pleut, c’est la catastrophe. Aucune voiture ne peut pénétrer, ni sortir de la zone. Notre quartier est coupé de Marcory pendant plusieurs jours. Certaines personnes obligées d’aller au travail, sont contraintes de laisser leur voiture et emprunter des pinasse de fortune, au risque de leur vie, afin de rallier la commune de Koumassi par la voie lagunaire.

Ce qui constitue un véritable danger surtout en cette période de pluies diluviennes. Nous avons approché des agents de la mairie de Marcory et ceux-ci nous ont confié que c’est Ouattara (Ndlr : le Président Alassane Ouattara) qui doit réparer ces voies.

‘’Le profilage de ces routes n’est pas prévu dans le budget de la municipalité. Vous avez vu qu’il y a quelques mois, le Premier ministre Duncan avait ouvert les travaux de voiries réalisés dans le district d’Abidjan.

Donc c’est à l’Etat d’y faire face’’, ont lâché ces agents municipaux. Nos véhicules subissent les assauts de ce qui reste des routes. Nos amortisseurs et nos pare-chocs sont tout le temps endommagés. Qui payent les factures des réparations ? Ce sont nous-mêmes ».
 
Dans la commune de Koumassi, la situation est pire. Les routes sont devenues des poubelles à ciel ouvert en saison sèche. Avec ces récentes pluies, la chaussée, fortement dégradée depuis des lustres, est devenue un marigot.

L’eau qui stagne pendant des jours, empêche les voitures de circuler. Les caniveaux sont bouchés, l’eau de ruissellement rentre dans les maisons. Que fait la mairie pour régler cette situation ?

La réponse est donnée par certains habitants : « lorsqu’il pleut à Koumassi, on a l’impression que nous sommes à Venise (Ndlr : ville portuaire située en Italie et bâtie sur la lagune). Il y a l’eau partout. Les moteurs de nos voitures se cassent. Parfois lorsque tu rentres dans une flaque d’eau, si tu n’as pas de chance, tu y restes.

Ta voiture cale, et ce sont les dégâts. Récemment le député de Koumassi (Ndlr : le ministre Cissé Bacongo) a entrepris quelques travaux de curage des égouts sur la voie menant à la pharmacie St François. Mais lui seul, ne peut pas tout faire. Le maire doit prendre ses responsabilités, puisqu’il a été élu pour améliorer nos conditions de vie ».
 
A Vridi, le boulevard qui mène au port d’Abidjan, poumon de l’économie ivoirienne, est dans le coma. Certains internautes ont même qualifié cette route, de tombeau des bus de la Sotra (Ndlr : Société des transports abidjanais).

Tellement, il ne se passe un jour, sans qu’un bus ne cale sur cette route. De gros camions transportant d’énormes marchandises venant du port, sont aussi confrontés à cet désagrément. 
 
Un groupe de facebookers (Marre des chauffards !) a décidé de signer une pétition, afin que l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le ministère des Infrastructures, vienne au secours de ce boulevard combien important pour l’économie ivoirienne. Sera-t-il écouté ? On attend de voir.
Joël T.