Recensement de la population : le parti de Gbagbo décide, samedi, de la levée ou non du boycott

  • 27/05/2014
  • Source : APA
Le Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) s’est remis à son Comité central convoqué pour le samedi 31 mai pour donner une suite à la « levée solennelle » de son mort d’ordre du boycott du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), sollicitée par le gouvernement ivoirien, lors de la reprise du dialogue le 22 mai dernier.

C'est la décision qui ressort, entre autres, de la réunion du secrétariat général de ce parti tenue samedi à son siège provisoire de Cocody-Attoban, à l'Est de la capitale économique ivoirienne.
 
Selon une source participante, le parti de Laurent Gbagbo a marqué sa satisfaction quant à « l'implication active de Mme Aïchatou Mindaoudou », la patronne de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). 
 
«Pour nous, c'est un point positif en ce sens que nous réclamions depuis longtemps un médiateur pour suivre ces discussions avec le gouvernement » s'est réjoui l'interlocuteur de APA qui a requis l'anonymat, ajoutant au nombre des « acquis, la mise sur pied d'un comité de suivi des points d'accords » issus des négociations.
 
Interrogé sur la levée du mot d'ordre de boycott du RGPH, lancé en mars par le FPI, il a indiqué que « seul le Comité central est habilité à décider de l'issue de la requête du gouvernement ». Car, selon lui, c'est cette instance qui a donné ce mot d'ordre.
 
« Le FPI est un parti organisé qui a des instances fonctionnelles. Et donc, le Comité central élargi, analysera la question, samedi prochain, pour décider ce qui est mieux pour le parti » a-t-il ajouté.
 
D'autres indiscrétions indiquent que la majorité des participants à la rencontre de samedi dernier est « favorable à un arrêt du RGPH pour reprendre l'opération dans le dernier trimestre de l'année » afin de « réunir les conditions » d'un « bon recensement général ».
 
A l'évidence, la réunion du Comité central du FPI de samedi s'annonce comme un « virage important » à négocier avec « prudence » si ce parti ne « veut pas se ridiculiser et s'isoler à jamais » selon un haut cadre de la coalition au pouvoir.
 
« On comprendra mal qu'avec les dernières décisions des autorités ivoiriennes, le FPI s'accroche encore à des préalables » avant de « s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation », souligne ce cadre. 
 
La reprise du dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition pro-Gbagbo, grâce aux efforts de Mme Aïchatou Mindaoudou, a permis, jeudi, le dégel des comptes bancaires de 50 personnalités proches de l'ancien chef de l'Etat et « la libération prochaine de 150 pro-Gbagbo », détenus depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts.
 
  HS/ls/APA