Présidentielle 2015 (J-11) : Mamadou Koulibaly garde les 100 millions et compte lancer une campagne de boycott des urnes.

  • 14/10/2015
  • Source : Lebabi.net
Retiré de la course à la présidentielle, le président de Liberté et démocratie pour la république (LIDER), Mamadou Koulibaly qui dénonce "un scrutin truqué", a décidé mardi de lancer une campagne de boycott des urnes.

M. Koulibaly qui était candidat de son parti à cette élection, s’insurge contre les nombreuses anomalies qui ont émaillé le processus électoral par la faut e de la Commission électorale (CEI) présidée par Youssouf Bakayoko et qui, dans sa conduite, donne l’impression de prendre faits et causes pour un seul candidat sur les 10, à savoir le président sortant Alassane Ouattara, dont le logo comporte les trois couleurs du drapeau national, une violation des dispositions du code électoral.
 
LIDER a décidé de parcourir le pays non pas pour battre campagne mais pour demander aux populations de ne pas sortir pour aller voter pour protester ainsi contre le renouvellement « illégitime et illégal » de Bakayoko à la tête de la CEI, le code électoral « inacceptable » pour avoir été à la base des morts de 2000 et 2010, la non-conformité du bulletin unique de vote (forme du logo, identité des candidats, utilisation des couleurs nationales par le président sortant) et les signes de l’insécurité dans le pays.
 
Cette sortie de Mamadou Koulibaly s’inscrivait dans le cadre d’une audience accordée à une délégation de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), conduite par sa présidente Ezouéhu Paulette Badjo qui était venue lui présenter l’observatoire pour le monotoring des droits de l’Homme en période électorale.

Rappelons également que Mamadou Koulibaly n' a pas encore remboursé les 100 millions accordés par l'Etat dans le cadre de sa candidature.

Selon sa directrice de campagne, Nathalie Yamb, les 100 millions Fcfa offert à Mamadou Koulibaly sont une avance sur les arriérés de son statut d’ex-chef de l’assemblée nationale.  
 
« Pourquoi devrait-il jeter quelque chose auquel il a droit et pour lequel il se bat depuis 3 ans ? Il reste au minimum encore 160 à 200 millions à recouvrir. » a-t-elle souligné.

Du côté du pouvoir, « c’est parce qu’il est convaincu de ne pas trouver plus de 100 représentants dans les bureaux de vote sur les 11000 nécessaires, qu’il a préféré jeter l’éponge avant l’humiliation suprême au soir du 25 octobre 2015 » , indique Joël N’Guessan, porte-parole du RDR, qui souligne également que malgré son retrait , le président de LIDER a « gardé par devers lui les 100 millions de subvention exceptionnelle accordée par le Gouvernement ivoirien à tous les candidats à la présidentielle.».

Après Mamadou Koulibaly, Essy Amara est le deuxième candidat à retirer sa candidature, jugeant que les conditions d’une élection paisible et transparente ne sont pas réunies, portant le nombre de candidat à huit.

Ahopol