Pollution de l’air par les véhicules : les Abidjanais respirent 3000 tonnes de co2 par jour

  • 10/02/2014
  • Source : Le Nouveau Consommateur
Des véhicules produisant des bruits assourdissants, rejetant des gaz d’échappement de couleur noirâtre mêlée à de la poussière. C’est le quotidien des populations abidjanaises qui respirent 3000 tonnes de gaz carbonique par jour.

Les statistiques du Ministère de l’Environnement indiquaient en 2010 que près de 364 millions de litres de gazole étaient consommés chaque année à Abidjan. Ce qui entraîne un rejet massif d’environ 3 000 tonnes de gaz carbonique chaque jour par les véhicules.

Entre 2010 et 2014, ces chiffres à défaut de statistiques, doivent être en hausse. Eu égard au nombre de véhicules en circulation dans la capitale économique. Les interminables embouteillages, qui ne sont pas uniquement le fait des travaux qui ont cours dans le district, constituent un excellent indicateur.

En 2010, entre 22 000 et 25 000 véhicules d’occasion étaient importés chaque année en Côte d’Ivoire. Combien sont-ils aujourd’hui ? Selon une étude du ministère de l’Environnement, 60 % des véhicules en circulation à Abidjan et en Côte d’Ivoire sont à l’origine de la pollution de l’air.
 
Les dangers des gaz d’échappement 
Les fumées émises par les tuyaux d’échappement des véhicules libèrent plusieurs composés polluants dans l’atmosphère, telles que le gaz carbonique (CO2), le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), le sulfure d’hydrogène (H2S) et les hydrocarbures imbrulés (HC).

Elles sont nocives pour la santé et l’environnement, et exposent aux maladies respiratoires (toux, asthme…), aux problèmes des yeux, aux cancers, aux maux de tête et aux problèmes cardiovasculaires (tension artérielle).

Sur l’environnement, ces polluants sont à la base de phénomènes tels que le réchauffement de la terre, à l’origine des changements climatiques qui ont pour conséquences les inondations, l’érosion côtière, la modification des saisons de pluie, la sécheresse, la baisse de la productivité agricole, l’avancée du désert.

Des actions attendues
 
Dans le souci de purifier l’air et de lutter contre les changements climatiques, l’État de Côte d’Ivoire, par le biais du ministère en charge de l’Environnement, a organisé un atelier de réflexion en septembre 2010. Selon les experts en environnement et en développement durable, l’utilisation de carburant de bonne qualité et le respect des périodes de vidange des moteurs doivent être encouragés. A cela, s’ajoutent l’entretien régulier des moteurs des véhicules et le respect des périodes des visites techniques.
 
Natacha Koné