Pluies Diluviennes : Face aux inondations, les habitants de la cité « Hévéas » (Bingerville) crient à l’aide

  • 23/07/2014
  • Source : AIP
Abidjan– Les habitants de la cité "résidences Hévéas" située à l’entrée de la commune de Bingerville interpellent l’administration et crient à l’aide face aux inondations liées aux pluies diluviennes qui menacent leur cité à cause d’une clôture érigée sur la voie d’écoulement d’eaux pluviales.

"Les premières pluies qui sont arrivées ont causé des dégâts énormes. Les maisons ont été inondées et trois familles ont déjà déménagé", a lancé le président du comité de gestion des résidences Hévéa, (AGER HEVEAS), N’Zi Moro Nicaise qui criait la détresse des habitants, samedi, lors d’une conférence de presse.
 
Selon le président du comité, les dernières maisons de la cité se trouvent, d’après les documents du cadastre, à 12 mètres de la clôture de la résidence du pharmacien, Dr Pitté Albert. 
 
Or, a-t-il poursuivi, cet espace a été occupé par la clôture du sieur Pitté obstruant la sortie des eaux usagés et des eaux pluviales.
Les résidents ont saisi le 02 juin 2014 le tribunal de première instance d’Abidjan, a fait savoir M. N’zi.
 
"Le tribunal de première instance d’Abidjan Plateau a rejeté la demande de l’AGER HEVEAS d’ouvrir la voie naturelle des eaux de pluie au motif qu’elle aurait réalisé un caniveau qui draine ces eaux vers la parcelle du Dr Pitté et l’administration n’aurait pas porté la mention ‘AD’ sur son mur", a-t-il regretté.
 
Le président du comité AGER HEVEAS a rappelé aussi que le sieur Pitté avait érigé une clôture, il y a plus de deux ans de cela, et plusieurs maisons de la cité avaient été inondées après une grande pluie. Celle-ci d’ailleurs a fait tomber sa clôture et c’est à l’issue de cela qu’il a été obligé par le plan ORSEC de faire une ouverture pour laisser passer les eaux de pluie.
 
"Face à tout cela nous avons fait appel en ce qui concerne la justice. Nous avons également sollicité plusieurs structures administratives. C’est le lieu de les interpeler afin qu’elles prennent au sérieux ce problème et n’attendent pas qu’il y ait des morts pour réagir", a-t-il prévenu. 
 
Dr Pitté que nous avons joint a souhaité ne pas se prononcer sur le dossier qui se trouve dans la main de la justice.
 
 
kkf/kam