Pedro Sanchez, le nouveau chef du gouvernement espagnol, a prêté serment

  • 02/06/2018
  • Source : France24
Le socialiste Pedro Sanchez a prêté serment samedi comme chef du gouvernement espagnol. Sans expérience du pouvoir, il va devoir former un gouvernement avec l'appui de ses alliés de circonstance, Podemos et les indépendantistes catalans.

Le nouveau chef de l’exécutif espagnol, Pedro Sanchez, a prêté serment samedi 2 juin devant le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela, dans la banlieue nord-ouest de Madrid. Il prend ainsi la tête d'un gouvernement qu'il doit encore former, après avoir renversé le conservateur Mariano Rajoy en faisant voter une motion de censure au Parlement

Économiste de 46 ans, sans expérience du pouvoir jusqu’ici, le chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) doit encore nommer les membres de son gouvernement et ce n'est que quand la liste sera publiée au journal officiel qu'il pourra prendre ses fonctions, soit dans les jours qui viennent.

Après avoir mené son parti à deux défaites électorales cuisantes en 2015 et 2016, contraint à la démission par l'appareil du PSOE et remis en selle par les militants, Pedro Sanchez a réussi à déboulonner Mariano Rajoy, un vétéran de la politique de 63 ans, au pouvoir depuis 2011.

Une majorité précaire

Il a déposé le 25 mai une motion de censure contre Rajoy au lendemain de la condamnation de son Parti Populaire (PP) dans un procès pour corruption. Une affaire de trop pour le PP, qui était jusqu'à présent sorti indemne de multiples scandales.

Lors de sa première prise de parole, Pedro Sanchez, 1,90 m et surnommé "le beau mec", a promis d'aborder avec "humilité tous les défis auxquels le pays fait face", en citant en particulier "l'urgence sociale", alors que le chômage et la précarité minent toujours l'Espagne, malgré son insolente reprise économique.

Mais il devra démontrer qu'il peut gouverner avec ses 84 députés socialistes – sur 350 élus à la chambre –, après avoir réuni pour la motion de censure une majorité hétéroclite allant de la gauche radicale Podemos, aux indépendantistes catalans et aux nationalistes basques du PNV.

Avec AFP