Ouverture du séminaire bilan du Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur : Discours du ministre Ally Coulibaly

  • 04/07/2014
  • Source : Ministères
Ouverture du séminaire bilan du Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur : Discours du ministre Ally Coulibaly

 Monsieur le Directeur de Cabinet,

Professeur BAMBA N’galadio Conseiller Spécial de Madame Le Ministre auprès du Premier Ministre Chargé de l’Economie et des Finances,
Madame le Chef de Cabinet,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Techniques,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux,
Mesdames et Messieurs les Sous-Directeurs,
Mesdames et Messieurs les Chargés d’Études,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Services,
Chers amis et collègues de la presse
Mesdames et Messieurs, Chers collaborateurs
 
 
Mesdames et Messieurs, chers participants au séminaire
C’est avec un réel plaisir que je vous retrouve ce matin à Grand-Bassam, à l’occasion de ce séminaire.
Je me réjouis que vous soyez tous présents à ce rendez-vous, vous qui assurez au quotidien la bonne marche de notre département ministériel.
A mon avis, le terme qui convient le mieux, pour restituer la réalité de notre rencontre c’est celui de respiration.
 
La respiration c’est le temps de pause idéal pour se ré-oxygéner afin de repartir du bon pied pour donner le meilleur de soi-même sur les actions à suivre. 
C’est un exercice fort utile et bénéfique à tous points de vue, car il permet notamment, au final, de ressouder la grande équipe que nous constituons, en renforçant la cohésion et en développant de nouvelles synergies.
 
Il nous faut, en effet, trouver le temps de la réflexion et ne pas nous laisser submerger par le flot de nos activités. On croit généralement que plus on agit, plus on développe d’efficacité. On multiplie alors, souvent à tort, les actions, on s’agite, on s’épuise, perdant parfois de vue l’objectif que l’on veut atteindre.
 
Nous voici donc réunis ce matin, dans un cadre convivial, propice aux échanges et à la communication, pour évaluer avec lucidité notre action à l’aune de nos réalisations effectives mais aussi de certains impondérables qui ont pu entraver la mise en œuvre de certains projets, afin de pouvoir aller de l’avant dans la conduite de la mission que SE.M. Le Président Alassane Ouattara a bien voulu nous confier. 
 
Mesdames et Messieurs les participants,
Je voudrais, tout d’abord, vous exprimer ma profonde gratitude et mon entière satisfaction, et vous dire à quel point j’apprécie la qualité de votre travail au quotidien, votre disponibilité et votre sens élevé du devoir et du travail bien fait, certes un travail exigeant mais ô combien exaltant ! 
Je m’en voudrais, par conséquent, de ne pas relever, pour les louer, votre esprit de corps et votre totale abnégation qui s’expriment éloquemment à travers les immenses sacrifices que vous avez tous consentis, chacun dans son domaine d’activité, dans l’accomplissement de notre commune mission, nonobstant les difficultés financières auxquelles nous avons dû faire face du fait des contraintes budgétaires.
 
Je ne peux donc que me féliciter de l’opportunité qui nous est ainsi donnée, aujourd’hui, de nous retrouver, j’ose dire, en famille. Car, nous avons ainsi une excellente occasion de renforcer ce que les professionnels du coaching appellent le « team building », un terme qui définit un processus permettant de développer des valeurs collectives au sein d’une institution, d’un groupe, ou d’une entreprise. 
 
Mais cette préoccupation, qui vise notamment la création d’un esprit d’équipe, est loin d’être incompatible avec ce qui reste l’un de nos objectifs majeurs, à savoir : que chacun d’entre nous trouve dans ce qu’il fait une source d’épanouissement et d’accomplissement personnel.
Mais il nous faudra aussi veiller constamment à ce que notre commune action épouse parfaitement la politique définie par notre Gouvernement en matière d’intégration africaine et de gestion des Ivoiriens de l’extérieur. 
 
Le présent séminaire nous permettra, ainsi, de revisiter l’ensemble de nos projets prioritaires dans une dynamique de partage d’information et de mise à niveau de l’ensemble des acteurs du ministère.
 
Ainsi, nous aurons à échanger sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet de port sec de Ferkessédougou, l’autoroute Lagos- Abidjan, l’autoroute Abidjan- Ouagadougou, le chemin de fer Abidjan- Kaya- Tambao, de l’entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun (TEC), du prochain forum de la diaspora ivoiriennes prévues pour Novembre 2014.
 
Autant de projets qui permettront à l’intégration sous régionale de s’ancrer dans le réel, qui feront aimer nos Institutions et qui nous rapprocheront de notre objectif : celui d’une intégration par les peuples. Le projet que porte le Président Alassane OUATTARA.
 
Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon intervention, il m’apparaît important de rappeler à grands traits la mission qui nous a été assignée et qui fait, sans aucun doute, du Ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur le ministère le plus transversal du gouvernement ivoirien.
Ainsi, en ce qui concerne précisément l’intégration africaine, elle couvre plusieurs volets dont, entre autres :
La mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en liaison avec les autres ministères ; la participation, en liaison avec le Ministère de l’Economie et des Finances, au suivi et à l’harmonisation des instruments techniques d’intégration sous régionale que sont l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique, le CEN SAD, le Conseil de l’Entente, la Mano- River Union, l’Autorité du Bassin de la Volta, le NEPAD et l’APE ;
La coordination et la promotion des politiques sectorielles en matière d’intégration africaine en vue d’une meilleure cohérence des propositions, en liaison avec les ministères techniques intéressés ;
Et la coordination, le suivi et la promotion de la coopération africaine en liaison avec le ministère chargé des Affaires étrangères et l’appui à la coopération africaine ;
Outre ces différentes missions, le Président Alassane OUATTARA nous demande de veiller, plus que par le passé, à ce que les Ivoiriens occupent désormais dans les Institutions Africaines des fonctions conformes à la place qu’occupe la Côte d’Ivoire en Afrique. C’est l’un des combats que nous menons actuellement.
 
Au titre des Ivoiriens de l’Extérieur, il s’agit, essentiellement, de :
L’assistance aux Ivoiriens vivant à l’étranger en encourageant et en coordonnant les initiatives visant leur regroupement ;
L’aide à la réinsertion économique, sociale et culturelle des Ivoiriens de l’extérieur lors de leur retour en C ôte d’ivoire ; 
La facilitation de l’accès des Ivoiriens de l’extérieur au logement en Côte d’Ivoire et le soutien à la réalisation des projets d’investissements des Ivoiriens de l’Extérieur en Côte d’Ivoire.
 
Mesdames et Messieurs, chers séminaristes,
Telle se présente donc notre feuille de route qui, ainsi que vous pouvez tous le constater, est plus que fournie. Notre principale mission consiste à assurer une plus grande présence de la Côte d’Ivoire en Afrique, conformément à la vision et à la politique définie par le Président Alassane OUATTARA, un grand Africain qui a été l’un desprincipaux artisans de la création de l’UEMOA.
A cet effet, il nous a fallu initier une participation plus accrue à tous les rendez-vous, sous régionaux ou continentaux, illustrant ainsi, de la plus belle des manières, le retour de notre pays sur la scène africaine et internationale d’où elle a été trop longtemps absente.
 
Dans l’esprit des dirigeants actuels de la Côte d’Ivoire, qui mènent une politique à rebours de celle qui a été conduite pendant plus d’une décennie, par le régime précédent, l’Afrique ne saurait constituer une menace pour nous, mais plutôt une chance compte tenu de notre poids économique et politique.
 
Fort de la conviction que notre avenir se situe bien en Afrique d’abord, nous entendons, par conséquent, prendre toute notre place sur le continent. Il nous incombe à nous autres Africains de promouvoir notre continent, car nul ne le fera à sa place. Il nous faut communiquer, présenter l’Afrique dans ses réalités positives, informer et convaincre de ses opportunités d’affaires, des meilleures conditions de compétitivité qu’elle offre, du fort taux de rentabilité des investissements etc.
 
Nous militons ardemment pour une intégration réussie dans un monde nouveau. Nous voulons participer activement à la construction d’un vaste espace politique, économique, social et culturel en privilégiant des approches qui reposent sur la mise en commun de nos forces, afin de devenir un acteur majeur de la scène internationale.
 
C’est le lieu de se féliciter ici de la remarquable action menée dans ce sens par le Président Ouattara qui, au terme d’un mandat de deux ans qui fera date, a su insuffler une dynamique nouvelle à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, tant au niveau politique où il a eu à s’impliquer activement, et avec succès, dans la résolution des crises malienne et bissau-guinéenne, qu’au plan économique avec , entre autres résultats probants, l’adoption du Tarif extérieur commun qui ouvre la voie à un véritable marché commun ouest-africain et la signature dans les tout prochains jours de l’accord de partenariat économique entre la CEDEAO et l’Union Européenne.
 
Pour avoir été pleinement associé à cette œuvre qui marquera durablement l’histoire de notre région, le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, c’est-à-dire vous tous chers collaborateurs et moi-même, ne pouvons que ressentir une fierté tout à fait légitime. 
Mesdames et Messieurs, chers séminaristes.
 
Les Ivoiriens de l’extérieur ont toujours été au cœur des préoccupations du Président Alassane Ouattara. La création d’un ministère chargé spécialement de nos compatriotes expatriés est l’expression achevée d’une politique volontariste incarnée par le chef de l’Etat qui s’est toujours soucié d’associer toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens, quels qu’ils soient, où qu’ils se trouvent, à l’œuvre de reconstruction nationale, au-delà de leurs différentes appartenances politiques. 
 
Cette politique procède d’une conviction forte que les Ivoiriens de l’Extérieur constituent, à la fois, une chance, une richesse pour notre pays et une source de croissance partagée avec les pays d’accueil.
 
Elle s’inscrit dans le droit fil du projet qui a porté le Président de la République au pouvoir et se trouve en parfaite cohérence avec tous les discours qu’il a tenus au cours de ses rencontres avec nos compatriotes lors de ses visites à l’étranger.
 
En effet, pour le Président de la République, chaque Ivoirien immigré est un Ivoirien à part entière et un acteur de premier plan. Mieux, un Ambassadeur.
A ce titre, nos compatriotes seront, de plus en plus, appelés à jouer un rôle particulièrement crucial à l’heure où l’ensemble des forces vives de la Nation, sans exclusive, sont conviées à relever le défi de la reconstruction économique et de la réconciliation nationale.
 
Mesdames et Messieurs, très chers collaborateurs,
Je nourris l’espoir que ce séminaire nous permettra de revisiter l’ensemble de nos projets prioritaires et de nous les approprier davantage, dans une dynamique de partage d’information et de mise à niveau de l’ensemble des acteurs du ministère. Il devrait également nous amener à revoir notre fonctionnement interne dans le sens de son perfectionnement et donner, ainsi, un nouveau cap pour l’accélération et, pourquoi pas, l’achèvement des actions déjà engagées.
 
Enfin, Je suis persuadé qu’il nous apportera beaucoup en ce qu’il nous permettra d’élaborer une stratégie correspondant à nos ambitions en matière d’intégration africaine comme d’une meilleure contribution des Ivoiriens de l’Extérieur au développement et à la reconstruction de notre pays, afin d’en faire une puissance émergente à l’orée de l’an 2020. 
 
En espérant que le tour d’horizon auquel nous allons nous livrer, nous sera tous profitable, je souhaite plein succès à nos travaux et je déclare, ouvert le séminaire bilan et perspectives du Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur.
Je vous remercie.