Ouverture à Abidjan de la 7è Conférence des Grandes Chancelleries de l’espace francophone

  • 24/03/2015
  • Source : APA
La 7è Conférence des Grandes Chancelleries d’Afrique de l’espace francophone s’est ouverte mardi soir à Abidjan autour du thème "les Grandes Chancelleries : hier, aujourd’hui et demain", en présence du Ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Dr Albert Mabri Toikeusse, représentant le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, a constaté un journaliste de APA sur place.

La Grande Chancelière de Côte d’Ivoire, Pr Henriette Dagri Diabaté, a salué à cette occasion le signe "d’amitié et de confiance" des Grandes Chancelleries africaines francophones en son pays qui accueille, pour la deuxième fois, ces assises.
 
"Déjà en avril 2007, la Côte d’Ivoire a eu le privilège d’organiser la 3è Conférence des Grandes Chancelleries. Cette fois, il est réconfortant de noter que 12 pays ont répondu à l’appel contre 7 la première fois", s’est félicitée Pr Henriette Dagri Diabaté soulignant la "marque de l’importance grandissante de l’institution".
 
Selon elle, la distinction honorifique est liée de par son origine, au fait militaire (…). "Comme telle, elle a sanctionné le mérite des hommes qui se sont battus pour obtenir la paix", a-t-elle rappelé.
 
Pour Mme Diabaté et se référant au thème de la 7è Conférence : "la mission des Grandes Chancelleries , dans les sociétés africaines contemporaines devrait consister à mieux encourager et à stimuler les acteurs sociaux qui sont à la hauteur des défis du moment tels la paix, la réconciliation, l’emploi, la promotion de l’égalité citoyenne…".
 
Quant au président sortant de la Conférence, le Colonel Boulama Manga, Grand Chancelier des Ordres Nationaux du Niger, il a expliqué que "la régularité de la Conférence prouve la confiance de tous à nous retrouver", invitant ses pairs à des "mutations" dans leurs institutions respectives.
 
Dr Osseni Koubourath, Grande Chancelière du Bénin, dont le pays est à l’honneur pour cette conférence, a mis en exergue l’admiration de tous devant les efforts de "reconstruction politique, économique et sociale" de la Côte d’Ivoire.
 
"La francophonie, espace de solidarité et d’humanité veut s’affirmer, au fil des années comme un espace de promotion du mérite", a salué le ministre d’Etat Albert Mabri Toikeusse, ouvrant les travaux de la 7è Conférence des grandes Chancelleries d’Afrique de l’espace francophone.
 
Dans la matinée, un colloque scientifique ayant pour thème "la question du mérite en Afrique précoloniale", co-animé par Me Pacéré Titinga (Burkina Faso), Dr Emilienne Anikpo Ntamé (Côte d’Ivoire) et Dr Mamadou Fanta Simaga (Mali), a dégagé les perspectives pour donner "un souffle nouveau" aux Grandes Chancelleries africaines.
 
Selon les trois panélistes, chacun s’inspirant des expériences de son pays, il ne s’agit plus seulement de regarder la Grande Chancellerie sous le prisme de "pourvoyeuse" de médailles mais également "d’induire en amont et en aval" des programmes de proximité propres à promouvoir l’esprit du mérite dans l’ensemble de la société.
 
Créée en 2003 à Ouagadougou au Burkina Faso, la Conférence des Grandes Chancelleries d’Afrique de l’espace francophone est un cadre d’échanges et de concertation dont les rencontres sont conduites à travers des conférences, communications et débats autour des points de préoccupation.
 
La 6è Conférence s’est tenue en 2013 à Niamey, au Niger, autour du thème : "bonne gouvernance dans l’espace des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophone : le rôle de la femme". 
 
Treize (13) pays, notamment, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, la Guinée-Conakry, le Mali, le Bénin, la RDC, la RCA, le Sénégal, le Niger, le Congo-Brazzaville, la France et le Tchad participent aux travaux de la Conférence d’Abidjan qui prend fin jeudi par une excursion dans la cité balnéaire de Grand-Bassam (40 km sud-est d’Abidjan).
 
HS/od