ONU: la Corée du Nord frappée par une nouvelle série de sanctions

  • 12/09/2017
  • Source : lexpress.fr
Admettant que Pyongyang n'avait "pas franchi un point de non-retour", les États-Unis ont réduit le train de mesures proposées initialement.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi à l'unanimité et à l'initiative des États-Unis une nouvelle batterie de sanctions contre la Corée du Nord. Cette huitième série de mesures, soutenue par la Chine et la Russie, les plus proches soutiens du régime, vise à punir ce pays pour son essai nucléaire du 3 septembre. Par ses sanctions, chaque fois plus sévères, l'ONU veut pousser Pyongyang à négocier ses programmes d'armement nucléaire et conventionnel, jugés menaçants pour la stabilité mondiale. 

Pour les États-Unis, le Royaume-Uni, la France ou l'Italie, la résolution adoptée lundi est "très solide", "équilibrée" et permet à l'ONU d'affirmer "unité" et "détermination". "Nous ne cherchons pas la guerre", a assuré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, qui avait la semaine dernière assuré que Pyongyang "ne demandait que ça". Lundi, elle a admis que la Corée du Nord n'avait "pas franchi un point de non-retour". 

Séoul a salué l'adoption de cette résolution, la qualifiant "d'avertissement sévère" pour Pyongyang. "La Corée du Nord doit comprendre que la dénucléarisation est la seule voie lui garantissant sécurité et développement économique", ajoute le gouvernement sud-coréen dans un communiqué.  

Les importations de pétrole réduite jusqu'à fin 2017

Le premier projet de texte américain, rendu public mercredi, était "maximal" sur "absolument tout", selon les termes d'un diplomate. Il prévoyait un embargo total sur le pétrole, les produits pétroliers et le gaz, le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés (environ 93 000 selon Washington), le gel des avoirs de Kim Jong-Un, l'interdiction d'importer du textile nord-coréen et des inspections par la force de navires en haute mer suspectés de violer les résolutions de l'ONU. 

Pour s'assurer du soutien de la Russie et de la Chine lors du vote, Washington a dû cependant revoir à la baisse ses prétentions et renforcer les paragraphes liés à la recherche d'une solution "pacifique" à la crise. Après plusieurs jours de négociations intensives, l'embargo sur le gaz naturel a été gardé mais pour le pétrole, les ventes seront limitées à 500 000 barils pendant trois mois à partir du 1er octobre pour passer à 2 millions de barils à partir du 1er janvier pour une période de 12 mois...