Une semaine après avoir perdu (88-64) un match sans réel enjeu en phase de poule, la France s'est imposée devant l'Espagne (65-52), hier soir, en quarts de finale de la Coupe du monde. Un match grandiose. Un sommet de jeu et d'intensité.
Jamais depuis le début de son Mundial, l'Espagne n'avait été aussi bousculée ni menée à la pause (35-28). Jamais les frères Gasol, baromètres de la sélection ibérique, n'avaient paru si éteints. La France domine l'importante bataille du rebond (25 à 13). «Il faut garder la même philosophie, on sait que les Espagnols peuvent revenir n'importe queand», avertit malgré tout l'expérimenté Vincent Collet au retour des vestiaires.
Il a raison. Portée par son public, debout, la Roja retrouve sa grinta. Un peu trop d'ailleurs puisque, comme de tradition lors des affrontements entre ces deux meilleurs ennemies, les esprits s'échauffent. A la suite d'une faute sur Lauvergne, Pietrus pousse Llull et écope d'une faute anti-sportive. Une sanction qui permet aux Espagnols de passer en tête pour la première fois de la partie (39-40, 26e). Le combat devient extrême. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Chaque possession, la moindre erreur, peut être fatale. Les Bleus, eux, n'en commettront plus.
«C'est pour ça qu'on fait ce sport et qu'on joue ces matchs et ce genre de compétition, savoure Boris Diaw. Pas beaucoup de gens y croyaient. Sincèrement, je pensais qu'on pouvait gagner. On a tous fait des efforts. Ce fut un match très dur. On n'a gagné qu'un quart. L'objectif, c'était une médaille. Il nous reste deux chances d'y parvenir.» La première se présentera vendredi (22 heures) en demi-finale face à la Serbie.
Mondial de Basket : la France en demie après un immense exploit contre l'Espagne - Photo à titre d'illustration