Licenciée du BNETD, Pulchérie Gbalet fait des confidences après sa sortie de prison : « J’ai des propositions, mais… »

  • 06/05/2021
  • Source : Linfodrome
Arrêtée le 15 août 2020 avec trois de ses collaborateurs, après avoir lancé, 5 jours plus tôt, un appel à « manifester pacifiquement contre la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat », Pulchérie Edith Gbalet a été libérée le mercredi 28 avril 2021 de prison. Licenciée du Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD), la présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) a confié à Linfodrome qu’il y a des propositions de travail qui planent. Mais…

Dans le cadre d’une interview qu’elle a accordée, ce jeudi 6 mai 2021, à Linfodrome, Pulchérie Edith Gbalet, présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), une organisation de la société civile, s’est dite « heureuse d’être libre », mais « très insatisfaite » parce qu’il « fallait libérer tout le monde ». « Nous, on a été emprisonnés parce qu’on a dit non au troisième mandat. Certains l’ont été par rapport à la désobéissance civile. Maintenant que toute cette vague est passée, normalement, on devrait libérer tout le monde. Donc ce n’est pas normal qu’on libère la plupart des leaders et que ceux qui ont obéi à nos mots d’ordre soient encore emprisonnés », a-t-elle dénoncé, avant de s’appesantir sur le cas de Koua Justin : « Il y a aussi le cas de Koua Justin. Jusqu’aujourd’hui, on ne nous dit pas réellement ce qu’on lui reproche. Ce n’est pas normal, tous ces emprisonnements. Donc on est libre, mais on n’est pas satisfait parce qu’il y a encore beaucoup à faire ».

La célèbre militante des Droits de l’Homme en a profité pour parler de son licenciement du Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD), qu’elle qualifie d’abusif. Elle a même parlé de « complot organisé » contre sa personne. « Je ne maitrise pas les détails de mon licenciement. Ce que je sais, c’est que dès que j’ai été arrêtée, il y a un complot qui a été organisé contre moi pour pouvoir me renvoyer. Mais comme je suis syndicaliste, je suis un travailleur protégé, en principe, on ne peut pas me renvoyer sans l’autorisation de l’Inspection du Travail. Et si l’Inspection du Travail fait bien son travail, elle ne peut pas autoriser mon renvoi, sans m’avoir entendue. Alors que c’est ce qui s’est passé. Je ne sais pas sur quelle base elle a donné son autorisation, mais c’est comme ça que j’ai été renvoyée. Donc il s’agit d’un licenciement abusif, en réalité », a-t-elle dit.

Va-t-elle poursuivre cette affaire ? « Poursuivre sous ce pouvoir-là, je ne crois pas que cela ait des résultats. On a même saisi le Conseil d’Etat, mais on n’a pas encore eu de retour », a-t-elle souligné...Lire la suite sur Linfodrome