Libération de Blé Goudé / Face aux soupçons et critiques : Gervais Coulibaly très très en colère

  • 18/02/2014
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Une journée de mobilisation en faveur de Blé Goudé a été organisée le samedi 15 février 2014 au Baron de Yopougon. C'est une initiative de la Coalition des jeunes patriotes pour la paix et la réconciliation (Cjppr) dirigée par Zadi Djédjé.

Gervais Coulibaly qui était le parrain a pris l'engagement de plaider auprès des autorités ivoiriennes, la liberté provisoire pour Charles Blé Goudé incarcéré depuis janvier 2013. Pour lui, la parole et le dialogue doivent être utilisés. Il en veut pour preuve, la libération de ses camarades autrefois détenus dans les prisons du Nord même si, estime-t-il, il n'est pas toujours reconnu comme le principal négociateur.

''Gbagbo m'avait appelé à ses côtés pour porter sa parole. Je dois donc utiliser la parole pour libérer mes camarades. Cela veut dire qu'il faut aller discuter. Très très en colère, Gervais Coulibaly a fustigé : ‘‘Ceux qui passent leur temps à insulter derrière leurs ordinateurs, c'est leur problème’’. Mais moi, par le verbe et la parole, j'ai obtenu des résultats. Par la parole, des familles se sont reconstituées parce que j'ai discuté'', a-t-il répondu à ses détracteurs qu’il qualifie de «procureurs de la morale ».

Sur les élections de 2015, Gervais Coulibaly suggère que pour aller à une nouvelle élection il faut que les conditions soient réunies. Celles qu'il appelle «les conditions d'une élection libre, équitable et transparente où on ne pourchasse personne après les résultats et où on ne brûle pas de pneus dans les rues ». Il a appelé, ses camarades à s'abstenir d'une compétition électorale en Côte d'Ivoire si le désarmement n'est pas fait, si les réformes nécessaires de la CEI ne sont pas réalisées ou encore si un fichier électoral irréprochable n'est pas élaboré.

Aller à des élections sans ces questions traitées, serait selon Coulibaly Gervais, suicidaire. Son souci dira-t’il, c'est de voir un pays où enfin un ''président sortant passe la main paisiblement à un président entrant''. Avant, le parrain Zadi Djédjé qui est intervenu a axé son discours sur les 9 ans de la résistance patriotique entre 2002 et 2011. Un bilan négatif selon lui et qui appelle à un changement de comportement.

« En Côte d'Ivoire, on n'est plus prêt pour la guerre, on veut du travail. L'heure n'est plus aux grands meetings », a-t-il averti comme conclusion avant d'inviter ses amis à être des ambassadeurs de la paix qui doivent ''brandir l'amour à ceux qui prônent la haine''.

Patrice Kouté, le représentant du Cojep en Europe qui était annoncé à ce meeting n'a pu faire le déplacement. Il a évoqué un mot d'ordre de la direction locale du mouvement de Charles Blé Goudé pour justifier son absence. Zadi Djédjé s'est cependant réjoui de la présence de Joël Poté, ancien président intérimaire du Cojep, qui, a apprécié surtout le travail de Pascal Affi N'Guessan qui consiste à rassembler tous ceux qui avaient soutenu Laurent Gbagbo.
 
S.Debailly