Les données personnelles de centaines de politiciens allemands piratées

  • 04/01/2019
  • Source : France 24
Numéros de téléphone, messages privés, adresses physiques : des informations personnelles sur des centaines de politiciens allemands de tous bords ont été piratées et publiées, vendredi, sur Twitter.

La chancelière allemande Angela Merkel, son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas ou encore le patron des Verts Robert Habeck font partie des victimes. Des informations personnelles sur des centaines de politiciens allemands ont été piratées puis postées sur Internet, a révélé la télévision allemande vendredi 4 janvier.

Des membres de tous les partis - à l'exception notable du mouvement populiste Alternative für Deutschland (AfD) - sont concernés. Certaines personnalités publiques allemandes, telles que des présentateurs télé, ont également été piratées.

Cette fuite massive de données concerne les numéros de portable d'une partie importante des membres du Parlement allemand ou du gouvernement, ainsi que leurs adresses physiques, ou les informations contenues dans leurs papiers d'identité.

Messages privés

Les pirates informatiques ont aussi publié le contenu de conversations privées par chat ou email de certaines de ces personnalités de premier plan de la vie politique allemande. Des communications d'Angela Merkel font ainsi partie du butin des cybercriminels, rapporte l'agence de presse allemande DPA. Des messages envoyés par le dirigeant des Verts, Robert Habeck, à son épouse et ses enfants ou des emails adressés par le secrétaire générale du Parti social-démocrate (SPD - centre gauche) Lars Klingbeil a des membres du gouvernement ou du Parlement ont également été mis en ligne, a constaté le quotidien Süddeutsche Zeitung.

Berlin a tenu à préciser que les serveurs sécurisés du gouvernement - contenant des informations sensibles - n'ont pas été affectés par l'attaque. Dans la foulée des révélations sur cette nouvelle affaire de piratage, l'Agence allemande de la sécurité informatique a annoncé qu'une enquête avait été ouverte. Aucune précision sur le modus operandi des cybercriminels, leur motivation ou leur identité n'a encore été révélée.

La seule certitude est que la fuite des données a débuté sur Twitter en décembre sous la forme d'un calendrier de l'avant d'un genre particulier. Tous les jours, le compte G0d - qui a été fermé par le réseau social vendredi 4 janvier - révélait à ses 18 000 abonnés un nouveau lot de données piratées concernant un parti ou une personnalité.