Les administrateurs Oren’tchy, Wêrê Wêrê Liking et Paul Niamkey se désolidarisent de l’Assemblée générale du Burida et appellent à la cohésion

  • 01/10/2018
  • Source : Autre presse
Administrateurs nommés par le ministre de la Culture et de la Francophonie au sein du Conseil d’administration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Oren’tchy, Wêrê Wêrê Liking et Paul Niamkey ont tenu dimanche 30 septembre un point presse au siège de l’institution pour se désolidariser du communiqué final de l’Assemblée générale et appelé à la cohésion.

Il n'ya rien de nouveau sous le soleil, tout n'est que perpétuel recommencement, a dit le philosophe. Toutefois, l'homme à la différence de l'animal étant un être pensant, doit s'appuyer sur le passé pour construire avec discernement son avenir.

Dans le cas d'espèce, l'histoire récente du BURIDA émaillée de nombreuses crises avec pour corollaire sa fragilisation accrue, doit nous interpeller tous avant le durcissement de toute position conflictuelle.

Conformément à l'article 24 du décret Numéro 2015-271 du 22 avril 2015 fixant les attributions, l'organisation et le fonctionnement du Bureau ivoirien du droit d'auteur, portant sur la composition des membres du Conseil d'Administration, le ministre de la Culture a nommé en plus de son Représentant:

- un représentant des titulaires de droit d'auteur parmi les associés ordinaires, en fonction de sa notoriété dans le domaine artistique ou littéraire, en la personne d'Oren'tchy, Artiste Musicien auteur compositeur interprète, Président de l'ONG Tolerare Program, président de la commission de sélection des candidats au poste de Directeur Général du BURIDA en 2016.

-un représentant des titulaires de droits voisins parmi les associés ordinaires, en fonction de sa notoriété dans le domaine artistique ou littéraire, en la personne de Werewere LIKING, fondatrice du village KIYI et membre de l'ASCAD

-un expert ès qualité, en la personne de M. NIAMKEY Paul, PCA de la Société de Développement Informatique (SNDI).

Chacun de ces administrateurs nommés a pour mission d'apporter avec le recul nécessaire, sa contribution aux administrateurs élus, pour un Conseil d'Administration dynamique et efficace en vue de l'atteinte des objectifs du BURIDA.

Faisant fi de nos projets personnels, excités par le devoir de servir notre pays et surtout les Artistes de Côte d'Ivoire, nous avons exercé nos fonctions au sein du conseil d'administration avec beaucoup de joie et d'abnégation depuis 3 ans, moi en ma qualité de Secrétaire Général dudit conseil; Werewere Liking en sa qualité de 2ème Vice Présidente et Doyenne d'âge du Conseil d'Administration, M. Niamkey en sa qualité d'expert en finances et comptabilités.

En 3 ans, nous avons dans une ambiance conviviale pu augmenter l'assiette de perception et repositionner le BURIDA qui occupe désormais la 3ème place des meilleures Sociétés de droit d'auteur d'Afrique après l'Afrique du Sud et l'Algérie; mieux depuis 20 ans d'exercice, le BURIDA a fait pour la première fois un excédent cette année.

Malheureusement, depuis quelques mois une crise sans précédent, à l'initiative d'un collectif baptisé Collectif d'artistes pour le changement au BURIDA, secoue la maison réclamant la révocation du Directeur générale par voie de courrier adressé au Président du Conseil d'administration.

Le conseil d'administration s'étant réuni en Conseil de crise le 06 Septembre 2018 a pris la résolution de faire appel à un expert externe en vue d'un audit d'investigation sur les points relevés par les plaignants avant toute décision. Cette résolution ayant été réfutée par les plaignants, soutenus par quelques membres du conseil d'administration a fini par exacerber le climat délétère qui avait commencé à s'installer en notre sein, avec pour conséquence la division ouverte des membres du conseil et le non respect des secrets de délibération.

Cette situation frisant par moment l'humiliation, attisée par la colère et la haine des uns pour les autres, a remis en cause le bon fonctionnement de cet organe chargé de conduire la politique de la maison pour le bien être de ses sociétaires.

En vue de trouver des solutions apaisées, en tant que Secrétaire Général du Conseil et surtout en ma qualité de Président du Tolerare Program, une ONG de promotion de la Tolérance à travers les Arts, j'ai entrepris avec l'aide d'un administrateur, des consultations auprès des différentes parties au conflit.

L'objectif était surtout de rechercher les raisons profondes de la précarité du plus grand nombre des Artistes, et tenter d'y trouver des solutions durables. Cette voie n'a malheureusement pas trouvé l'écho escompté auprès des plaignants.

C'est donc dans une ambiance de divergences que nous sommes allés à l'assemblée générale du 28 septembre 2018, sans que le Conseil d'administration dans son entièreté n'ait pu conformément à l'article 12 du décret, approuver l'ordre du jour modifié après le report de l'Assemblée général ordinaire avortée pour raison de crise; et qui a conduit à l'examen d'un seul point à cet ordre du jour, celui relatif à la crise au BURIDA.

Cette situation grave pourrait nous conduire droit dans le mur si nous ne prenons garde.

Aussi, voudrais-je m'appuyer sur cette pensée de LI-KI pour interpeler au nom des administrateurs nommés, d'une part et au nom du Tolerare program d'autre part, le Conseil d'administration, l'assemblée générale et les sociétaires du BURIDA sur le danger actuel qui pèse sur la maison de notre propre fait. En effet, selon ce Penseur chinois le principe de la nature humaine est la Vertu et l'Art est la fleur de la vertu. Si donc l'Art est la fleur de la Vertu, c'est que les Artistes sont des hommes vertueux . Aussi sont-ils susceptibles de dépassement pour conduire leur maison commune à des lendemains meilleurs, dans la paix, la Tolérance et la cohésion.

Les enjeux actuels du BURIDA (la copie privée, le dossier canal, la solution BMAT) nous le recommandent, et nos fans nous regardent.

 

Dieu bénisse le BURIDA

Dieu bénisse les Artistes de Côte d'Ivoire

Dieu bénisse la Côte d'Ivoire réconciliée