Législatives en Côte d'Ivoire: le FPI en ordre de bataille dispersé

  • 14/11/2016
  • Source : Rfi
En Côte d’Ivoire, c’est cette semaine que les prétendants aux 255 sièges de députés doivent déposer leur dossier de candidature auprès de la Commission électorale indépendante. Ils ont jusqu'au jeudi 17 novembre pour le faire. Et cette fois-ci, l’hémicycle qui sera issu des législatives du 18 décembre devrait compter des députés de l’opposition. Une partie du FPI, qui avait boycotté les législatives de 2011, a décidé d’être dans la course aux mandats de députés.

Dans au moins 210 circonscriptions sur les 255 que compte le pays, le Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan présentera un prétendant au poste de député. Les derniers arbitrages sont en cours, notamment à Yopougon, mais les candidatures de certains des leaders du FPI sont déjà actées.


Outre Pascal Affi N’Guessan lui-même, qui tentera de l’emporter dans son fief natal de Bongouanou, l’ancien patron du port, Marcel Gossio est candidat à Port-Bouët, ou encore Alphonse Voho Sahi, ex-ministre de la Culture de Laurent Gbagbo en lice à Blolequin dans l’Ouest. 


Après avoir boycotté les législatives de 2011, le retour dans la course à la députation était une évidence pour ces cadres. « L‘environnement n’est pas le même qu’en 2011, explique à RFI Jean Bonin Kouadio, en charge de la communication du FPI. Il est plus que nécessaire d’être dans le jeu politique. 


On vient de voter la nouvelle Constitution : notre absence à l’Assemblée nationale a eu un impact sur la manière lapidaire avec laquelle les députés ont adopté ce projet de loi. C’est en y allant qu’on a toutes les chances de faire changer les choses ».


Ces opposants espèrent remporter 50 à 70 sièges de la nouvelle assemblée. Mais la tâche ne sera pas simple. Face à eux, il n’y aura pas seulement les candidats de la coalition au pouvoir. L’autre frange du Front populaire ivoirien, menée par Aboudramane Sangaré, a elle décidé de poursuivre le boycott estimant que les conditions « techniques, politiques et sécuritaires ne sont pas réunies pour que ces élections soient équitables. »