Le président sud-coréen à Pékin pour mettre fin à la brouille avec la Chine

  • 14/12/2017
  • Source : France24
Quelques mois après son élection, le président sud-coréen Moon Jae-in effectue une visite en Chine, afin de tourner la page des tensions nées de l'installation d'un bouclier anti-missiles américain sur son sol.

Opération rabibochage. Depuis le mercredi 13 décembre, le nouveau président sud-coréen, Moon Jae-in, effectue sa première visite officielle à Pékin dans l'espoir de sceller une réconciliation avec la Chine. Cette dernière avait peu apprécié que Séoul fasse installer sur son territoire le système Thaad, un bouclier anti-missiles américain destiné à contrer la menace nord-coréenne.

Commerces et automobiles sud-coréens boycottés, touristes aux abonnés absents : le régime de Pékin a fait payer cher en début d'année cette décision considérée comme une atteinte à sa propre force de dissuasion.

Mais en novembre, les deux pays ont publié un communiqué commun dans lequel ils se sont engagés à remettre leur relation sur les rails. La Chine a depuis commencé à réautoriser les voyages en groupe en Corée du Sud. De son côté, Moon Jae-in, élu en mai 2017, s'est engagé à rétablir les liens avec Pékin, premier partenaire commercial de la Corée du Sud.

Durant sa visite, qui dure jusqu'à samedi, il sera reçu jeudi par le président Xi Jinping. La question du programme nucléaire et balistique nord-coréen devrait occuper une place centrale dans les discussions. Pékin a voté les dernières sanctions de l'ONU prises en réaction à un essai nucléaire nord-coréen le 3 septembre. Mais les États-Unis de Donald Trump appellent la Chine, qui assure les neuf dixièmes du commerce nord-coréen, à stopper totalement les livraisons de pétrole à son voisin.

Alors que Washington assure que toutes les options, y compris militaires, sont ouvertes contre Pyongyang, la Chine appelle régulièrement au dialogue et ne veut pas assister à l'effondrement du régime de Kim Jong-un. Pékin a proposé une suspension du programme nucléaire et de missiles nord-coréens en échange d'une suspension des manœuvres militaires conjointes entre les États-Unis et la Corée du Sud. Cette offre a été repoussée par Washington.

Avec AFP