Le président ivoirien, Alassane Ouattara, envisage de se représenter en 2015

  • 04/12/2013
  • Source : Reuters
Estimant qu’il n’avait pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés, le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé à l’agence d’information Reuters qu’il comptait « demander un deuxième mandat à [ses] concitoyens ».

 « J’ai perdu du temps puisque je n’ai pris fonction qu’en mai [2011] alors que j’ai été élu en octobre-novembre [2010] », a-t-il rappelé. « Deuxième point, j’ai trouvé un pays qui était plus détérioré que je l’avais imaginé, par conséquent c’est un travail qui nécessite que j’essaie de continuer. »
 
La Côte d’Ivoire a été le théâtre de violences post-électorales en 2010-2011, après le refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître sa défaite. Environ trois mille personnes ont alors été tuées dans des affrontements, et une commission de réconciliation a été mise en place. Laurent Gbagbo est actuellement détenu par la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, où il doit être jugé pour crimes contre l’humanité commis durant les violences.
 
« Je considère que je suis le président de tous les Ivoiriens, même ceux qui n’ont pas voté pour moi », a assuré Alassane Ouattara mercredi. « Nous encourageons [l’opposition] à s’insérer dans ce processus et je crois que le temps fera son effet. » Le chef de l’Etat a souhaité une forte mobilisation des Ivoiriens dans les urnes en 2015, égale ou supérieure aux 80 % de participation enregistrés en 2010. « Qu’on montre qu’il y a une mobilisation des Ivoiriens à renforcer la démocratie, à faire en sorte que les élections cette fois-ci soient paisibles et qu’il n’y ait pas de contestation, en tout cas violente », a-t-il ajouté.
 
Concernant la situation économique du pays, Alassane Ouattara a estimé que les effets seraient perceptibles « à partir de 2014 », « l’Etat a développé des marges importantes pour investir ». Le chef d’Etat a par ailleurs confirmé que quinze entreprises allaient être privatisées dans les secteurs financiers, de l’agro-industrie ou encore des services. « Nous n’avons pas de secteur protégé », a-t-il assuré.