Le PM Duncan explique la mesure d’interdiction des sachets plastiques en Côte d’Ivoire

  • 13/09/2014
  • Source : APA
La Côte d’Ivoire produit, annuellement, plus de 40.000 tonnes de déchets plastiques dont plus de 50% sont évacués directement dans les rues et moins de 20% recyclés et triés, a déclaré, le Premier ministre Kablan Duncan, vendredi, à la signature de la convention de partenariat entre les industriels plastiques et l’Etat ivoirien.

Ce partenariat qui vise à trouver une solution économiquement et socialement viable aux nombreux et graves problèmes causés par les sachets plastiques, a été paraphé par l' l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) et les industriels plastiques.
 
Avec une production annuelle de 200.000 tonnes de sachets plastiques , destinés à la consommation domestique et extérieure, l'industrie plastique génère, selon M. Duncan, 50 milliards de FCFA environ de chiffres d'affaires et crée près de 7.500 emplois.
 
‘'Mais malgré ces résultats éloquents, il n'en demeure pas moins qu'ils constituent, aujourd'hui, un véritable problème environnemental'' reconnaît le Premier ministre ivoirien, avec ‘' 40.000 tonnes de déchets dont plus de 50% sont évacués directement dans les rues, tandis que moins de 20% de ceux-ci sont recyclés, et triés''. 
 
La conséquence immédiate de cette situation, ajoute Kablan Duncan, est la pollution accrue de l'environnement et plus particulièrement de l'eau et des écosystèmes aquatiques. 
 
‘' Les déchets plastiques répandus dans nos villes obstruent les voies d'évacuation des eaux, faisant courir des risques d'inondations. Ils détruisent les infrastructures d'assainissement et empêchent la reconstitution naturelle des réserves d'eau potable'' diagnostique-t-il.
 
Ce qui a justifié, poursuit le Premier ministre Duncan, la prise de l'arrêté N°65/PM/CAB DU 19 Février 2014 déterminant les modalités d'application de l'article 1 du décret N°2013-803 du 22 Novembre 2013 ‘'portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques''.
 
‘' L'objectif visé par le Gouvernement à long terme est, d'une part, leur réduction et leur remplacement par des sachets et sacs réutilisables, et d'autre part l'orientation des consommateurs vers d'autres modes de transport des marchandises, comme par exemple les sacs en toile et les cabas'', explique le chef du gouvernement ivoirien.
 
La mise en œuvre de cette Convention cadre de partenariat pour la mise en place d'une filière de rachat et de recyclage des déchets plastiques marque, selon M. Duncan, une importante étape vers la création d'une filière de rachat et de recyclage des déchets plastiques. 
 
‘' C'est le fruit d'une franche collaboration entre l'Etat et le secteur privé à travers cette cérémonie symbolique marquant l'étroit partenariat entre l'ADDR et les deux entités que sont respectivement les Communes et les Organisations Professionnelles des producteurs industriels'' se réjouit-il, saluant ‘'le bon esprit de coopération''.
 
Par ailleurs, ce dispositif qui concilie les ‘'exigences environnementales'' et le ‘'maintien des activités'' des acteurs du secteur permettra, de maintenir les emplois par la création d'environ 1890 nouveaux emplois, à travers la mise en activité des unités de collecte, de tri et de récyclage.
 
‘' Il permettra également de générer une nouvelle chaîne de valeurs, notamment la collecte, le tri et la valorisation pour un chiffre d'affaires annuel estimé à 17,1 milliards de FCFA'' ajoute Kablan Duncan.
 
Il a félicité les industriels du secteur qui par le recyclage et la valorisation des déchets plastiques, entrent, selon lui, de plein pied dans l'économie verte, moteur du développement économique de demain, par la création d'un réseau de microentreprises vertes pourvoyeuses d'emplois verts.
 
‘'La filière de la plasturgie est en train de montrer l'exemple de ce que devraient être nos industries à l'horizon 2020, c'est-à-dire socialement responsables, compétitives et créatrices d'emplois'', conlut M. Duncan. 
 
HS/ls/APA