Le nouveau président du patronat ivoirien place son mandat sous le signe de la « concertation »

  • 26/11/2016
  • Source : APA
Le nouveau Président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) Jean-Marie Ackah a placé, vendredi, lors d’une cérémonie officielle de passation de charges avec son prédécesseur Jean Kacou Diagou, son mandat sous le signe de la « concertation », a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

« Je suis heureux pour la confiance placée en moi pour conduire les trois prochaines années notre organisation commune. Je mesure le poids de cette confiance et je m’efforcerai d’être digne’’ a déclaré M. Ackah lors de l’Assemblée générale ordinaire de la CGECI présidée par le ministre ivoirien, de l’industrie et des mines, Jean Claude Brou et qui a marqué sa prise officielle de fonction. 

Notant de ‘’nombreuses avancées enregistrées’’ par le patronat ivoirien, le nouveau président de la CGECI élu le 27 octobre dernier, dit reconnaître cependant que « beaucoup reste à faire ». A ce propos, M. Ackah qui a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur Jean Kacou Diagou s’est engagé à fédérer les énergies positives pour relever les nouveaux défis. 

« Je place mon mandat sous le signe de la concertation », a poursuivi Jean-Marie Ackah en annonçant qu’il déclinera sa « vision et son plan d’action » dans les prochains jours. « Nous allons terminer le chantier de révision des textes de notre organisation. Ensemble nous réussirons », a-t-il conclu.

Auparavant, le président sortant Jean Kacou Diagou a dressé le bilan de ses actions à la tête de la CGECI en regrettant de ne pouvoir pas achever les toilettages des textes du patronat. 

« Il y a 11 ans, à l'issue de l'Assemblée générale de 2006, vous avez approuvé à l'unanimité le choix fait sur ma personne pour présider aux destinées de notre organisation, la CGECI », a rappelé M. Diagou. En approuvant ce choix, a-t-il ajouté, « vous m'avez offert de vivre durant ces 11 années, une aventure exaltante, passionnante et riche en expériences ».

« Toutefois, durant ces 11 années, je n'ai pas tout bien fait, tout n'a pas réussi comme je le souhaitais. Je le sais! Entre autres, Je regrette de ne pas avoir pu achever le toilettage des textes comme vous me l'aviez demandé à l'issue de notre Assemblée générale de septembre 2014, alors que je m'y étais engagé », a poursuivi Jean Kacou Diagou. 

« Votre demande était légitime, car notre organisation a subi de profondes mutations dont la principale fut l'adhésion directe des entreprises, alors que l'entrée dans cette faitière qu'était, à l'origine le CNPI devenu CGECI, n'était exclusivement réservée qu'aux seuls groupements », a-t-il précisé. 

Au cours de ces 11 années 149 entreprises et 9 associations ont pu adhérer directement à la CGECI alors que le nombre des groupements passait de 9 à 10.Ces entreprises qui ont adhéré directement à la CGECI totalisent 351 millions de Francs CFA de frais de cotisation avec un taux de recouvrement de 91% contre 100 millions de Francs CFA pour les groupements avec un taux de recouvrement de 67%.

Sur l'ensemble des cotisations des adhérents s'élevant à 490 millions de Francs CFA, les entreprises ayant adhéré directement à la CGECI y contribuent pour 72%, contre 20% pour les groupements et 8% pour les associations. 

Malheureusement, a-t-il déploré, « nos revenus propres c'est-à-dire nos cotisations, ne contribuent que partiellement au financement des activités de notre organisation et de nos investissements. Ils sont financés en grande partie par notre part de la TSE (taxe spéciale d’équipement), que nous avons réussi à obtenir de l'Etat ».

La construction de la Maison de l’entreprise est également l’une des actions phares de ces dernières années. Le Conseil d’administration du patronat ivoirien à travers la « CGECI Academy la Business Plan Competion », a expliqué M. Diagou, « a fini par convaincre toutes les composantes de la société ivoirienne que l'entreprenariat qui est l'acte de créer et de développer une entreprise, est la clef pour une croissance économique inclusive et harmonieuse de notre pays ».

Cette conviction est aussi partagée par les partenaires au développement telle que la Banque africaine de développement (BAD) qui « n'a pas hésité à financer l'accélérateur d'entreprise que nous avons mis en place », a encore indiqué Jean Kacou Diagou qui dit quitter la tête de la CGECI « rassuré » parce que son successeur est un « homme compétent ». 

« Je suis très heureux de passer le flambeau à Jean-Marie Ackah. C’est l’homme idoine pour conduire haut notre organisation », a souligné M. Diagou, assurant de sa « disponibilité à l’accompagner ». 

 

LS/APA