Le marché ivoirien est inondé de boissons et limonades d'imitation frelatées

  • 24/05/2016
  • Source : Lebabi.net
Le marché des boissons en Côte d'Ivoire est inondé de produits d'imitation frelatés aux conséquences néfastes sur la santé des consommateurs, a dénoncé, lundi le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (Facaci), Marius Comoé, lors d'une conférence de presse.

 "Les consommateurs sont en danger, des boissons frelatées ou d'imitation y compris des limonades ont envahi le marché local", s'est-t-il inquiété, indiquant que ces boissons frelatées sont pour la plupart "la cause de nombreuses maladies".
 
"En de dehors des boissons frelatées qui proviennent notamment des pays de la sous-région, il existe au plan national, des structures clandestines qui fabriquent aussi ces boissons souvent avec du méthanol qui cause fréquemment des morts au sein des consommateurs", a encore dénoncé Marius Comoé.
 
"La situation est très dramatique, à qui donc profite le crime ?", s'est-il interrogé fustigeant le "silence" du gouvernement ivoirien face aux interpellations des consommateurs sur l'ampleur du phénomène des boissons frelatées en Côte d'Ivoire.
 
"Ce, d'autant que les boissons en provenance des pays de la sous-région ne sont soumises à aucun contrôle", a-t-il accusé.
 
Selon M. Comoé, "les régions de l'Est, du Sud-Est et de l'Ouest du pays sont les plus envahies par les boissons frelatées à cause de la proximité avec le Ghana et le Libéria, des pays où la production des boissons n'est pas soumises aux normes".
 
Le président de la Facaci invite le gouvernement à baisser les taxes sur la production de la boisson au niveau local à l'effet de jouer sur le prix de vente.
 
"Cela éviterait aux consommateurs de se tourner vers les boissons frelatées qui inondent le marché", a-t-il espéré.
 
Le 19 2015, près de 1300 tonnes de canettes périmées de soda ont été saisis par la police nationale du Burkina voisin dans un entrepôt du groupe Obouf. Ces canettes, dont les dates de péremption avaient été falsifiées, étaient destinées à la revente au Burkina Faso. 
 
Les boissons provienaientt de la Tunisie via Lomé au Togo. Une fois à l’entrepôt, les dates de péremption initiales sont effacées au dissolvant avant d’être passées sous une machine qui imprime la date de péremption de 2016.
 
Elles sont ensuite conditionnées par une autre machine dans des emballages plastiques avant d’être disséminées dans la ville.