Le PSG, ce n'est pas Fulham ou Leicester. Pourtant transfiguré depuis l'arrivée de Solskjaer, Manchester United est retombé les pieds sur terre (0-2, Kimpembe, Mbappé) en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Privés de Neymar et Cavani, les Parisiens ont donné une petite leçon aux Red Devils, qui restaient sur une série de onze matchs sans défaite (toutes compétitions confondues). Plein de maîtrise et de maturité, les hommes de Thomas Tuchel ont affiché leur supériorité technique, collective et physique. Lukaku est entré au jeu à sept minutes de la fin sans pouvoir se mettre en évidence. Le PSG frappe un grand coup ce soir et se profile comme l'un des grands favoris de la C1.
Le match
"On est chez nous!": les chants parisiens ont retenti jusque dans les travées d'Old Trafford ce soir. Malgré les absences de Neymar, Cavani et Meunier, le PSG a offert une soirée de gala à ses fans, démontrant par la même occasion que l'équipe ne se résumait pas à Neymar ou Cavani. Après une première mi-temps équilibrée sans grosses occasions, les protégés de Thomas Tuchel ont passé la vitesse supérieure et fait la différence en sept minutes. D'abord Kimpembe, au bon endroit pour reprendre un corner de Di Maria, puis Mbappé, sur un assist du même Di Maria, ont mis les Mancuniens KO debout. En pleine confiance, les Parisiens ont largement dominé toute la deuxième période et n'ont jamais réellement été mis en difficulté par des Red Devils impuissants. Mbappé a encore hérité d'une excellente occasion mais heureusement De Gea veillait au grain. Le PSG a un pied et demi en quarts de finale et c'est amplement mérité.
L'homme du match
Aligné aux côtés de Verratti comme milieu récupérateur, Marquinhos a brillé par son sens tactique et son intelligence de jeu. Toujours bien placé, le Brésilien a mis sous l'éteignoir Pogba, pourtant étincelant les dernières semaines. Dans l'axe de la défense ou dans l'entrejeu, il parvient toujours à tirer son épingle du jeu. Sa polyvalence en fait l'un des plus grands atouts de l'échiquier de Tuchel. Plus personne ne parle encore d'Adrien Rabiot au Parc des Princes...
Zoom sur les Belges
Sur le banc pour cette rencontre face au PSG, Romelu Lukaku a remplacé Rashford à la 84e minute de jeu alors que le score était déjà de 0-2. L'attaquant des Diables, qui n'entre pas dans les plans de Solskjaer, n'a pas pu se mettre en évidence. L'entraîneur norvégien a préféré faire entrer Sanchez et Mata pour remplacer respectivement Lingard et Martial. "Big Rom" ne semble pas jouir d'une grande confiance de la part de l'ancien supersub de Manchester United. Dommage, car on aurait aimé le voir à l'oeuvre un peu plus tôt dans la rencontre...
La stat
Manchester United n'a cadré qu'un seul tir en plus de 90 minutes. Une statistique éloquente qui illustre l'impuissance des Red Devils ce soir.
Est-ce enfin l'année du PSG?
Eliminé lors des deux dernières éditions en huitièmes de finale face au Barça et au Real Madrid, Paris n'avait pas été gâté par le tirage. Cette année, les Parisiens semblent bien décidés à se défaire de l'étiquette de "losers" qui leur colle aux basques, notamment après le traumatisme du Camp Nou (6-1). Appliqués, disciplinés, efficaces, les hommes de Thomas Tuchel ont livré une prestation pleine de maturité qui n'augure que du positif pour la suite de la compétition. Les derniers échecs sur la scène européenne semblent avoir renforcé Thiago Silva, Verratti et les autres. Et si c'était enfin l'année du PSG?
LDC: Le PSG calme les ardeurs de Manchester United