La réouverture du Lycée Jean-Mermoz d'Abidjan, 10 ans après sa fermeture a marqué 2014

  • 30/12/2014
  • Source : APA
Le Lycée international Jean-Mermoz d’Abidjan a rouvert cette année ses portes aux élèves, plus de dix ans après sa fermeture suite à la crise militaro-politique ivoirienne de septembre 2002.

La réouverture de ce Lycée, fréquenté par plusieurs élèves issues de diverses nationalités, s'inscrivait dans le cadre de la normalisation sociopolitique en Côte d'Ivoire avec le retour des institutions telles que la Banque africaine de développement (BAD).
 
Selon le Proviseur de cet établissement, Jean François Rousset, « le Lycée Mermoz offre une capacité d'accueil de 40 bâtiments pour 90 classes».
 
Pour cette rentrée scolaire 2014-2015, le Lycée Mermoz accueillent 900 élèves dont 450 au primaire. Au cours des trois prochaines années, cet effectif devrait passer à 2500 élèves.
 
S'agissant des travaux de réhabilitation menés par le Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), ils ont coûté 5,6 milliards de FCFA et les équipements se sont chiffrés à 2,8 milliards de FCFA.
 
Le Lycée international Jean Mermoz est un établissement scolaire français fondé en Côte d'Ivoire le 4 avril 1961, sous le nom de Collège Jean Mermoz. Il a été saccagé en 2004 par des individus supposés être des partisans du régime de l'ancien Président Laurent Gbagbo dans la foulée du développement d'un sentiment anti-français.
 
Le monde éducatif ivoirien a été également marqué en 2014 par l'élection de la ministre de l'éducation nationale et de l'enseignement technique Kandia Kamissoko Camara à la présidence de la Conférence des ministres de l'éducation des Etats et gouvernements membres de la Francophonie (CONFEMEN) pour un mandat de deux ans.
 
Cette élection est intervenue en juillet lors des travaux de la 56è session ministérielle de la Conférence des ministres de l'éducation des Etats et gouvernements membres de la Francophonie qui s'est tenue à Abidjan autour du thème « éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l'après 2015».
 
Mme Camara qui a remplacé à ce poste le ministre tchadien de l'éducation nationale Ahmat Mahamat Acyl s'est engagée à œuvrer au maintien des « acquis qui sont encore fragiles ». « (...) Nous mesurons la charge inhérente à cette responsabilité. Nous ferons des efforts pour être à la hauteur de la confiance afin que la CONFEMEN écrive de nouvelles pages », avait-elle déclaré.
 
Selon le Secrétaire général de la CONFEMEN, Jacques Boureima Ky, l'espace francophone qui totalise 57 millions d'enfants n'ayant pas accès à l'éducation, fait face aux problèmes de l'insuffisance de la qualité des enseignants, de la faible disponibilité des manuels scolaires et de la gestion des écoles.
 
La situation de 3000 enseignants dont 517 en Mathématiques, 421 en Sciences physiques, 420 en Svt, 264 en Philosophie, 608 en Lettres Modernes (français), 354 en Histoire-Géographie, 234 en Anglais, 100 en Allemand et 82 en Espagnol, a été régularisée en 2014 avec un décret qui les recrute exceptionnellement dans le secondaire public. 
  LS/APA