La mission de l’ONUCI en Côte d’Ivoire ‘‘ne se justifie plus’’, insiste Babacar Cissé (PNUD)

  • 11/06/2016
  • Source : Fraternite Matin
Évoquant le sujet de l’emploi des jeunes, M. Cissé fait savoir que « la problématique de l’emploi des jeunes est d’un enjeu majeur ». La mission de l’ONUCI en Côte d’Ivoire ‘‘ne se justifie plus’’, insiste Babacar Cissé (PNUD)

«Nous avons beaucoup réfléchi sur la problématique de l’emploi des jeunes.. Nous avons établi un diagnostic et formulé un plan d’action qui a été remis au Chef de l’État. Et dont la mise en œuvre a commencé», révèle-t-il.

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu), en sa résolution 2284 adoptée, le 28 avril 2016, a décidé de mettre un terme au mandat de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le 30 juin 2017.

Se prononçant sur la question, le Coordonnateur-résident du système des nations unies, co-président du comité de pilotage du plan prioritaire pour la consolidation de la paix, Babacar Cissé, relève que la Côte d’Ivoire « n’a plus besoin d’une force de maintien de paix ».

M. Cissé s’exprimait, ce jeudi 9 juin 2016, au Groupe de presse Fraternité Matin, dans le cadre de sa plate-forme d’échanges dénommée « Invité des Rédactions ».

Il a rappelé à cette occasion « les avancées en Côte d’Ivoire » qui ont amené le Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre cette décision. Des avancées sur le plan politique, économique, sécuritaire et social. Et d’ajouter que le taux de croissance de la Côte d’Ivoire a été en moyenne de 9% ces dernières années. . Quant à l’indice de sécurité, il a baissé de 3,8 en 2011 à 1,1% en 2015.

« Il y a eu beaucoup d’analyses qui ont été faites et l’accompagnement des partenaires n’a pas fait défaut. La mission de revue stratégique qui a séjournée à Abidjan, en février, est arrivé à la conclusion que le pays fonctionne bien et par conséquent la présence de la mission de paix ne se justifie plus », a-t-il souligné. Notant toutefois qu’il faut «consolider sinon renforcer les acquis ».

Évoquant le sujet de l’emploi des jeunes, M. Cissé fait savoir que « la problématique de l’emploi des jeunes est d’un enjeu majeur ». Un enjeu, dit-t-il, pas seulement pour la Côte d’Ivoire mais pour la plupart des pays de la sous-région. « Nous avons réfléchi sur la question. Nous avons établi un diagnostic et formulé un plan d’action qui a été remis au Chef de l’État. Et dont la mise en œuvre a commencé », révèle-t-il.

En la matière, le coordonnateur salue les mesures en place pour créer des « conditions d’employabilité » en Côte d’Ivoire. Il souhaite surtout qu’il faut penser à la préservation des emplois acquis à l’effet de ne pas mettre la pression sur la demande.

Abordant la question du retour des réfugiés ivoiriens, le fonctionnaire onusien est clair: « le rapatriement volontaire des réfugiés a repris depuis le mois de décembre 2015 et se poursuit actuellement. Maintenant reste à relever le défi de la réinsertion durable des réfugies » de ces personnes vulnérables. A cet effet, poursuit-il, le système des Nations unies sera aux côtés du gouvernement pour l’accompagner afin d’y parvenir. Cet accompagnement s’articulera autour de trois domaines de concentration «la gouvernance, le développement humain et le développement durable », assure M. Cissé.

Édouard Koudou