La CPI réitère au gouvernement ivoirien sa demande de transfèrement de Blé Goudé

  • 02/12/2013
  • Source : AIP
Abidjan- La Cour pénale internationale (CPI) a réitéré, lundi, au gouvernement ivoirien sa demande de transfèrement de Charles Blé Goudé, ex-leader des jeunes patriotes proches de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.

  "Le juge unique de la chambre préliminaire I de la CPI ordonne au greffier de la CPI de réitérer à la Côte d'Ivoire la demande d'arrestation et de remise de Charles Blé Goudé, ainsi que de lui rappeler son obligation d’exécuter cette demande", indique un communiqué de cette juridiction internationale dont copie a été transmise à l’AIP.
 
La CPI a rendu public, le 1er décembre, un mandat d’arrêt contre M. Blé Goudé, le soupçonnant de crimes contre l’humanité durant les violences postélectorales qu’a connu la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, ayant fait plus de 3000 morts. Les juges de la Cour avaient ainsi décidé de lever les scellés apposés au mandat d’arrêt, initialement émis le 21 décembre 2011.
 
La CPI "demande également aux autorités de la Côte d'Ivoire de présenter, au plus tard le lundi 13 janvier 2014, leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d'arrestation et de remise de Charles Blé Goudé", précise le communiqué.
 
En détention à Abidjan, depuis janvier, après son arrestation à Accra (Ghana), où il s’était réfugié après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, Charles Blé Goudé a également été inculpé par la justice ivoirienne de crimes de guerre.
 
En plus de ce dernier, Simone Gbagbo, l’épouse de Laurent Gbagbo, est également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. Pour ce cas, les autorités ivoiriennes ont officiellement demandé, en octobre, à la CPI de se déclarer incompétente, afin que Mme Gbagbo, en détention à Odienné et inculpée pour crimes économiques par la justice ivoirienne, soit jugée dans son pays.
 
Laurent Gbagbo est lui-même détenu à la CPI depuis fin novembre 2011, où il est soupçonné de crimes contre l’humanité, pour avoir plongé son pays dans des violences en refusant de céder le pouvoir après sa défaite à l’élection présidentielle de novembre 2010.
 
(AIP)
 
kkp/tm