L’assassin du père de Jordan rejugé ?

  • 03/04/2015
  • Source : Sports.fr
Condamné en 1993 pour le meurtre de James Jordan, trois ans plus tôt, l’assassin du père de "Sa Majesté" pourrait obtenir un nouveau procès.

Plus de vingt ans après le meurtre du père de Michael Jordan, considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de la NBA, le coupable sera-t-il rejugé ? Selon plusieurs médias américains, des zones d’ombre subsistent toujours sur cet assassinat, ce qui pourrait permettre à Daniel Green, l’accusé, d’obtenir un nouveau procès. C’est en tout cas ce qu’espèrent ses avocats, qui s’appuient sur des éléments qui n’avaient pas été pris en compte en 1996, lorsque leur client a été incarcéré.
 
Les faits remontent au 23 juillet 1993. Alors qu’il rentrait en voiture d’un mariage an Caroline du Nord, James Jordan s’est arrêté sur le bord d’une autoroute pour se reposer. Deux hommes se sont alors approchés pour le sortir du véhicule et lui voler sa Lexus, mais l’un d’eux a tiré et l’a donc abattu. Larry Demery, qui a balancé son complice, s’en est finalement sorti indemne. Un incident qui a poussé le célèbre n°23 des Chicago Bulls à prendre sa première retraite sportive.
 
Des tests sanguins erronés ?
La première incertitude porterait sur le laboratoire qui, à l’époque, a effectué les prélèvements sanguins sur le lieu du crime. Un laboratoire qui, selon un rapport du FBI datant de 2010, a été impliqué dans 200 tests erronés sur une période de seize ans, dont celui du père de "Sa Majesté". Jennifer Elwell, l’analyste en charge du dossier, a aussi récemment reconnu qu’elle avait fait un faux témoignage dans cette affaire, affirmant que les tests s’étaient en réalité avérés négatifs.
 
L’autre point d’interrogation concernerait l’appel passé depuis la voiture de James Jordan après son assassinat. Les enquêteurs n’auraient jamais interrogé la personne jointe ce jour-là, le fils de l’ancien shérif Hubert Stone qui, lui, était un proche de l’inspecteur en chef. Un homme qui, selon les avocats de Daniel Green, était également un "trafiquant de drogue avéré". Ce qui, selon eux, "apporte un nouvel éclairage sur cette affaire" et remet en cause le verdict prononcé il y a dix-neuf ans.