JO Rio 2016 : Le parcours des ivoiriens jusqu'à l'Or

  • 25/08/2016
  • Source : Lebabi.net
La Côte d'Ivoire a été classée 51e pays mondial et 4e africain avec deux médailles à la clé, au terme des jeux olympiques de Rio 2016 qui se sont achevés, dimanche, dans la capitale brésilienne. Un bilan plutôt satisfaisant pour le pays et les athlètes.

 Avec ces deux médailles, la Côte d'Ivoire se place derrière le Kenya(13), l'Afrique du Sud(10) et l'Ethiopie(8). Le pays a obtenu deux médailles dont une en Or et l'autre en Bronze dans la seule discipline du taekwondo.

 
Nos deux héros taekwondo-in Cheick Cissé (Or en -80kg) et Ruth Gbagbi (Bronze en -67kg) ont fait retentir l'hymne national ivoirien aux JO, 32 ans après l'argent de Gabriel Tiacoh sur 400m, aux JO de Los Angeles en 1986.
 
Problèmes et disqualifications précoces 
 
Sur 12 athlètes repartis en six compétitions (natation, judo, tir à l'arc, escrime, taekwondo et Athlétisme), la Côte d'Ivoire partait confiante, mais quelques petits problèmes et les éliminations précoces ont failli entacher  cette assurance.
 
D’abord la disqualification de la championne, l’internationale ivoirienne de tir à l’arc, Carla Frangilli, suite à un vice de forme dans le processus de sa naturalisation selon le ministre des Sports et des loisirs, François Albert Amichia.
 
Quelle ne fut pas la déception de la championne d’Afrique en titre qui s’était préparée en conséquence pour la compétition quand la nouvelle de sa disqualification est tombée.
 
Ensuite, c’est Cheick Cissé qui a été mis sous le feu des projecteurs à Rio après une accusation de harcèlement sexuel sur une bénévole des JO, suite à un malentendu. Mais la situation a rapidement été réglée après les excuses de la fédération ivoirienne et n’a pas fragilisé le moral du futur champion.
 
A l’entame des jeux olympiques, l’élimination prématurée des athlètes ivoiriens a rapidement réduit les espoirs de médaille.
Le premier à se frotter aux jeux était notre seul archer de la compétition, René Philippe Kouassi qui avait réussi à se qualifier pour les 32e de finale, malheureusement il a été éliminé par le français Jean-Charles Valladont (4-6), quand même vice-champion du monde 2015.
 
 Pour l’épreuve d’escrime individuelle,  Sakoa Gbahi a été sortie par la médaillée de bronze olympique, la chinoise Sun Yiwen, qui a remporté le duel (11-15).
 
 Côté judo, l’ivoirienne Zoulehia Abzetta Dabonné qui affrontait  la championne olympique en titre, la japonaise Matsumoto Kaori  a été massacrée 101 à 00.
 
En natation, Thibault Amani Danho (100 m nage libre Hommes) et Talita Marie Te Flan (800 m nage libre Dames) ont été vite éjectés du bassin alors qu’ils avaient plutôt fait bonne figure aux championnats africains.
 
Petits records et grosses déceptions 
 
Les espoirs de médailles en étaient donc réduits à l’athlétisme et au taekwondo.
Dans l’ensemble, la compétition s’est bien déroulée pour nos sprinteurs malgré une élimination précoce de  Hua Koffi Wilfried sur 100 et 200m.
 
Par deux fois elle avait atteint les demi-finales sur 100 et 200m, par deux fois elle n’a pas atteint la finale. Ces jeux de Rio se sont transformés en un petit cauchemar pour la championne ivoirienne Murielle Ahouré, par ailleurs porte drapeau de la délégation ivoirienne. 
 
A ses côtés, Marie Josée Ta Lou  pourra s’en vouloir d’avoir raté de justesse le podium deux fois de suite  (sur 100 et 200m). Celle qui a occupé à chaque fois la quatrième place en finale, peut quand même se targuer, à 22 ans d’avoir battu plusieurs fois son record personnel.
 
Sa performance sur 200m lui a même valu d’être classée 5e meilleur temps mondial de la meilleure performance de la saison 2016 sur 200 mètres féminin selon le dernier classement de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) paru mardi.
 
Quant à Méité Ben Youssef qui est arrivé en  6e position lors de la  finale du 100m, il a amélioré le record de la Côte d’Ivoire à 9’’96.
 
Enfin C’est parmi  les trois derniers athlètes qui excellaient en taekwondo, et qui franchement n’étaient pas les favoris du peuple ivoirien,  que deux ont remporté le saint Graal.
 
Cheick Cissé avec sa médaille d’or et Ruth Gbagbi avec le bronze,  ont par leur prouesse inscrit  leurs noms en lettres  dorées dans les anales du sport ivoirien trente ans après.

Ahopol