Guillaume Soro : "Le panafricanisme dont je rêve est celui d'une Afrique sans frontières et sans entraves"

  • 09/05/2016
  • Source : lepoint.fr
La parole du président de l'Assemblée nationale ivoirienne est rare. Il s'est confié au Point Afrique sur des questions essentielles pour son pays et pour l'Afrique.

Président de l'Assemblée nationale ivoirienne depuis 2012 après avoir été Premier ministre en 2007 conformément aux dispositions de l'accord de Ouagadougou*, Guillaume Soro vient de voir, à propos du mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice burkinabè pour son implication présumée dans le coup d'État manqué du général Diendéré contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015, le désistement d'Interpol.

L'organisation internationale des polices argue que, selon l'article 3 de son texte constitutif, « toute activité ou intervention dans des questions ou affaires présentant un caractère politique, militaire, religieux ou racial (lui) est rigoureusement interdite ».

Pour le Point Afrique, Guillaume Soro aborde cette question, mais aussi celle du terrorisme djihadiste, de sa vision de l'État laïque, de ses rapports avec le président Ouattara, des défis économiques et sociaux que la Côte d'Ivoire doit relever, de son éventuel destin présidentiel, de la fusion à venir du Rassemblement des républicains (RDR) et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), de sa vision de la Côte d'Ivoire de demain et du panafricanisme.

Le Point Afrique : que dites-vous des accusations du Burkina Faso dont la justice a lancé un mandat d'arrêt international contre vous ?
Guillaume Soro : Je préfère m'en tenir à la position officielle de l'État de Côte d'Ivoire, réaffirmée par le chef de l'État dans le courrier de protestation adressé aux autorités burkinabè, qu'il a publié.

Le président Ouattara s'est élevé contre une certaine manière de faire, qui viole les us et coutumes diplomatiques et bafoue l'excellence des relations entre nos deux États. Il a réaffirmé sa volonté de régler ce différend entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso par la voie diplomatique. C'est également notre position. Le jour viendra où tout se saura. Comme on le dit chez nous, nos ennemis ont la montre, mais nous, nous avons le temps avec nous....Lire la suite