Grogne des opérateurs économiques contre les taxes en Côte d'Ivoire

  • 29/01/2018
  • Source : La Voix de l'Amérique
En Côte d'Ivoire, la loi de finances 2018 provoque un tollé général chez les opérateurs économiques qui vont devoir payer plus de taxes. C'est la conséquence de la baisse des cours du cacao dont le pays est le premier exportateur mondial.

La fronde est générale dans les milieux d'affaires. Les opérateurs économiques, petits et grands, dénoncent les nouvelles mesures fiscales adoptées dans la loi de finances 2018.

"La pression fiscale est forte, très forte même" selon eux. Pour le patronat, à travers ces mesures, le gouvernement entend uniquement collecter plus de recettes sans se soucier de leur impact sur la vie des entreprises.

Parfait Kouassi, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire, explique qu'"il y'a un certain nombre de dispositions qui ne favorisent pas le développement du secteur privé et des entreprises en général".

Il poursuit : "nous les avons compilé dans un document que nous avons remis au gouvernement. Certaines taxes à l'importation par exemple pourraient conduire à une augmentation des prix à la consommation. Nous avons porté ce risque à la connaissance des autorités".

Il dit comprendre "les impératifs du gouvernement, mais il faut que cela soit concilié aux intérêts des entreprises. Des discussions sont en cours avec le gouvernement et nous espérons parvenir à un Modus Vivendi".

Hervé Kouassi, opérateur économique, ne cache pas ses inquiétudes. "Il est clair que pour les PME que nous sommes, nous avons réagi négativement à cette annexe fiscale".

"Il y a des taxes importantes qui nous attendent : nous sommes une petite entreprise qui ambitionne de grandir et de recruter plus de monde. Faut-il rester petit ou grandir en tant qu'entreprise ? Nous avons vraiment peur pour notre avenir. Nous sommes hésitants et cela n'est pas bon pour les affaires...