Fuite des matières premières : 35 camions d'anacarde interceptés par la douane ivoirienne à Bondoukou

  • 16/06/2018
  • Source : APA
Trente-cinq camions d’anacarde qui se dirigeaient vers le Ghana voisin ont été interceptés par la douane ivoirienne à Bondoukou dans le Nord-Est ivoirien, rapporte une note d’information transmise, vendredi, à APA.

Ce joli coup de filet de la douane ivoirienne intervenu dans la nuit de mercredi à jeudi a bénéficié de l’appui du peloton mobile de la gendarmerie de cette localité, sollicité par le Colonel-Major Da Pierre, Directeur général de la douane qui séjournait à Bondoukou.

« Le Directeur Général des Douanes a fait ramener les camions en ville, empêchant ainsi la sortie frauduleuse de plusieurs tonnes de ce produit », ajoute la note qui précise que « contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, il (Dg de la douane) n'a été victime d'aucune d'agression physique hormis le dommage causé à son véhicule de commandement ».

Le Colonel-Major Da Pierre a « condamné avec la plus grande énergie l'incivisme fiscal dont se rendent coupables les auteurs de ce trafic transfrontalier d'anacarde et leurs complices », rassurant l'opinion nationale sur la détermination et la fermeté de ses services à faire respecter à tous les prix la mesure d'interdiction d'exportation par les frontières terrestres des produits agricoles (café, cacao, anacarde) prise par le Gouvernement.  

Le gouvernement ivoirien a renforcé début mai, les sanctions dans les cas de ventes illégales des matières premières à l’extérieur du pays allant à 10 ans de prison pour le contrevenant.

« Toute personne qui se livrerait à l’achat , à la vente , au stockage, à  l’écoulement où à la distribution hors des frontières nationales notamment  le café , le cacao, le coton , l’anacarde et l’hévéa  sans agrément  risque une peine d’emprisonnement  allant jusqu’à 10 ans et une amende pouvant atteindre  50 millions FCFA», avait prévenu le gouvernement ivoirien.

Les matières premières ivoiriennes  traversent parfois les pays frontaliers après les fixations des prix, quand ceux-ci sont estimés bas en Côte d’Ivoire.

LS/APA