Fraternité Matin : une journaliste accuse Venance Konan « d’harcèlement sexuel scandaleux »

  • 28/05/2014
  • Source : Abidjan911.com
Nouveau scandale dans l’univers des médias ivoiriens. Cette fois, c’est le directeur général du groupe de presse Fraternité Matin, le journaliste Venance Konan qui est au cœur de l’affaire. Il est accusé par Elisabeth Goli, l’une des journalistes du quotidien gouvernemental, « d’Harcèlement sexuel ».

 Elle a dénoncé son patron ce lundi 26 mai, au cours d’une conférence de presse tenue à la Maison de la Presse. « La vérité est que Venance Konan me harcèle, et je pèse mes mots, depuis 1999 où j’étais stagiaire à Fraternité Matin. Il continue d’exercer sur moi un harcèlement sexuel scandaleux auquel je n’entends pas céder », avance-t-elle.

A l’origine de cette sortie médiatique de la présidente de l’Association des journalistes sportifs de Côte d’Ivoire (AJS-CI), deux tracts publiés en avril dernier sur les réseaux sociaux par un collectif baptisé ‘’Sauvons vraiment Fraternité Matin’’.

Ils étaient dirigés contre certains agents de Fraternité Matin dont Elisabeth Goli. « Cette femme aux mœurs légères est connue dans le microcosme du journalisme sportif pour être une femme dévergondée aux conquêtes masculines dignes d’un record de nymphomane », présente-t-on Elisabeth Goli dans ces tracts.

Des propos « mensongers, injurieux et déshonorants » qui n’ont pas manqué de choquer la journaliste sportive. « J’y suis en effet traité de femme stérile (c’est vrai que je n’ai pas encore d’enfant) et, à la limite, de prostituée. Ces tracts touchent également à ma vie sentimentale intime. Plus grave, ils remettent en cause mes compétences de journaliste », dit-elle.
 
Selon la concernée, l’auteur de ses écrits n’est autre que son actuel patron : Venance Konan. «Après enquête et recoupement, je puis affirmer haut et fort et avec preuves à l’appui, que ces tracts ont été rédigés et /ou inspirés par le directeur général de Fraternité Matin, M. Venance Konan », assure-t-elle. Avant de révéler ceci : « Comme preuve irréfutable, dans ces tracts, figurent les même propos déshonorants qu’il m’a tenus au cours d’un entretien, dans son bureau, le vendredi 25 avril 2014 ».
 
 Face à ses confrères, la présidente de l’Union des femmes reporters sportives d’Afrique (Ufresa) a confié qu’elle n’a pas effectué de mission à l’étranger sous Venance Konan. « Sous venance Konan, je n’ai droit à aucune mission à l’extérieur, puisqu’il refuse de signer mes ordres de missions parce que je ne cède pas à ses avances ».
 
Le comble pour Elisabeth Goli, c’est que le grand prix littéraire d’Afrique noire ne se sent nullement inquiété comme il le lui a confié lors d’un entretien.  «Je suis indétrônable. Je me suis réconcilié avec Soro Guillaume qui est le futur président de la Côte d’Ivoire et dont j’ai le soutien. Alassane Ouattara m’a donné carte blanche pour licencier qui je veux. Ne croyez pas qu’à un an des élections, il vous préférera à moi », rapporte-t-elle de son patron. Ce sont de tels propos qui ont emmené Elisabeth Goli à prendre l’opinion publique à témoin.
 
Hamed Traoré