Après avoir plusieurs fois reçu des plaintes de la part de Affi N'guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), le camp des frondeurs a décidé de réagir en posant une plainte contre ce dernier sur la "marque FPI" au tribunal du commerce d'Abidjan.
"M. Affi N’Guessan fait l’objet d’une assignation devant le Tribunal du Commerce d’Abidjan-Cocody’’ pour usage abusif des logos et insignes du parti" indique un communiqué ce cette frange du FPI.
“M. Affi N’Guessan est accusé par le plaignant d’usage abusif des logos et insignes dont il n’est pas propriétaire’’, poursuit le texte.
"Cette plainte, souligne le texte, contre l’ex-président du FPI exclu par le 3ème Congrès extraordinaire dudit parti tenu le 30 avril 2015 à Mama (Gagnoa) est portée par une autorité détentrice des Droits de Propriété intellectuelle et industrielle sur les logos et insignes
du Front populaire ivoirien" poursuit la note précisant que ‘’l’affaire passera en jugement le jeudi 7 avril 2016’’.
‘’L’affaire est portée devant le Tribunal du Commerce statuant en tant que Juge de la protection des Droits de Propriété intellectuelle et industrielle’’ fait remarquer le communiqué signé par le Secrétariat national à la communication et au Marketing politique des frondeurs, César Etou.
‘’Il ne s’agit donc pas d’un procès intenté par des membres fondateurs du Parti du Président Laurent Gbagbo contre le sieur Affi N’Guessan, mais bien de la plainte d’un individu détenteur des Droits de Propriété intellectuelle et industrielle sur les symboles abusivement utilisés par l’accusé’’, précise le communiqué
Alors qu’Affi N’Guessan est conforté par le gouvernement qui voit en lui son "seul interlocuteur", ses opposants internes dénoncent "ses accointances" avec le pouvoir du chef de l’Etat Alassane Ouattara et sa "trahison".
Depuis juillet 2014, deux tendances du FPI se disputent la présidence de ce parti, l’une conduite par Affi N’guessan reconnu comme tel par les autorités ivoiriennes et l’autre menée par Abou Drahamane Sangaré, ami de longue date de Laurent Gbagbo, fondateur du parti dont se réclame le second camp.
Photo à titre d'illustration