Entretien avec le créateur du «Djembel», le cours de fitness basé sur des sonorités africaines

  • 11/09/2016
  • Source : Lebabi.net
Accident Cardio-Vasculaire (Avc), Hypertension, Diabète, Cancer, autant de maladies qui sont à la base de nombreux décès ces dernières années surtout en Afrique. Les médecins recommandent aux patients de faire beaucoup de sport, qui n’est pas le fort de tous.

La pratique du «Djembel», ce cours de fitness basé sur des sonorités africaines permet  aux individus de mieux se porter dans leur forme. Initié en 2012 par Hervé Da Silveira, Togolais d’origine, ce dernier est présent à Abidjan dans le cadre d’une tournée africaine. Entretien avec Lebabi.net.
 
Présentez brièvement Djembel à nos lecteurs?
C’est un cours de bien être basé sous les sonorités, mouvements et gestuelles issus du continent africain. En exécutant donc les danses du moment, ce sont tous les muscles (cuisses, fesses, reins, bras, pieds, ventre et cardio) du corps humain qui travaillent leur articulation et vous permettent de bien vous sentir moralement et physiquement tout cela.
 
Quels sont donc les pays africain où l’on retrouve Djembel?
Djembel est présent, au Cap vert, au Benin, au Togo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.
 
Pouvez- vous en dire plus sur votre présence à Abidjan?
Chaque année déjà, j’essaie de faire le tour de tous les pays ou est pratiqué  Djembel, pour encourager ces personnes-là qui se donnent à fond pour promouvoir le concept.  
 
Concernant la Côte d’Ivoire, c’est le foyer important, car Djembel se pratique dans toutes les grandes salles d’Abidjan. Il y a une très grande influence ici et j’en suis ravie.
 
Comment se déroule votre séjour dans ce pays?
Tout se passe même très bien… j’ai rencontré un artiste, Bebi Philipe. Il est séduit par le concept et veut nous accompagner sur le projet, il est même partant pour faire un titre Djembel cela m’a fait plaisir.
 
Nous avons rencontré des responsables de la télévision pour plaider une émission de remise en forme qui sera une matinale pour ceux qui veulent en pratiquer  avant d’aller au boulot.
 
Aussi, avons-nous réfléchis sur une formation que nous entendons donner à Abidjan en février, à tous ceux qui aimerait avoir la licence pour pouvoir dispenser ce cours en Afrique.
 
Expliquez-nous le nom Djembel?
Ça vient du «Djembé» qui signifie Tam-tam en malinké, donc qui rappelle l’Afrique,  le  «l», c’est pour apporter une valeur plus esthétique. Djembel est donc un nom qui sort de l’Afrique et prononçable par tous. 
 
Un cours Djembel dure combien de temps et comment est-il structuré ? 
En 1h du temps en générale, l’individu commence par des musiques afro-cardio ensuite du Coupé décalé, Azonto, Gwetta en passant par le Mkossa qui va vite pour mettre les gens en condition. Puis, de l’afrobeat et termine par une musique douce. Il y a un effet euphorique derrière. Pour les personnes qui n’ont pas le temps, elles peuvent le faire 2fois par semaine.
Ces mouvements du corps sont travaillés dans une ambiance ludique. Et permettent de lutter contre le stress.
 
Quel est votre fierté vis-à-vis de ce concept ?
A travers Djembel, il y une plus grande visibilité de l’Afrique et de sa culture, qui est un peu marginalisée. En passant par le sport, cela a permis de voir la danse africaine autrement. 
 
Mise à part l’aspect thérapeutique, cela permet de mettre les musiques et les danses africaines en valeur. Les africains comprennent désormais,  qu’il faut consommer nos propres ressources.
 
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