Énergies renouvelables : la Côte d’Ivoire expérimente la biomasse

  • 20/12/2019
  • Source : APA
La Côte d’Ivoire a lancé un méga projet de construction de la plus grande centrale électrique à biomasse de l’Afrique de l’ouest, pour atteindre un taux de mix énergétique de 42% à l'horizon 2030.

Lors de la signature de la convention avec la société Biovea Énergie en début décembre, le ministre ivoirien du pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé s’est réjoui de ce « projet très important » d’un coût d'environ 129 milliards de Francs CFA (soit 197 millions d’Euros).

« C'est la plus grande centrale à Biomasse d'Afrique de l'Ouest. Donc la Côte d'Ivoire à travers ce projet imprime sa marque et son positionnement en tant qu'acteur majeur de la production d'énergie en Afrique », a expliqué le ministre Cissé après la signature de cette convention.

Situé dans le Sud Comoé, à Aboisso au Sud d'Abidjan, le projet de 46 mégawatts à base de résidu de palmier à huile permettra de créer au moins 500 emplois directs en phase de construction et environ 1000 emplois directs et indirects en phase d'exploitation.

« C'est un projet qui est très important avec environ 129 milliards FCFA qui seront investis. Le prix de l'énergie qui sera produite sera de 61, 99 FCFA le KWh. Il permettra à la Côte d'Ivoire d'atteindre ses objectifs en matière de développement d'énergies renouvelables », a ajouté M. Cissé.

Raphaël Ruat, le directeur général de Biovea Énergie, a pour sa part, indiqué qu’il s’agit d’un projet d'énergie circulaire avec un impact environnemental et social important.

 « La construction de cette centrale électrique à base de biomasse permettra d'alimenter l'équivalent de 315 000 foyers, soit plus de 1 700 000 personnes », a souligné M. Ruat, précisant que c'est 4,5 millions de tonnes de CO² évités en 25 ans d'exploitation.

Poursuivant, il a assuré que cette signature de convention marque avec la Côte d'Ivoire le début d'une « longue coopération ».

La pose de la première pierre de ce projet qui impactera positivement près de 12 000 planteurs aura lieu au troisième trimestre 2020 et les travaux dureront 3 ans.

« Nous allons ensemble procéder à la pose de la première pierre et nous espérons que les délais seront respectés de sorte à ce que nous puissions mettre en service cette centrale en 2023 », a précisé le ministre ivoirien.

LB/ls/Dng/APA