Droits de l'Homme : le gouvernement ivoirien déplore une décennie de "période sombre"

  • 10/12/2013
  • Source : APA
A l’occasion du 65ème anniversaire de la journée universelle des Droits de l’Homme, le gouvernement ivoirien s’est déclaré, mardi, satisfait pour ‘’ le respect des droits de l’homme’’ par l’adoption de plusieurs textes législatifs et réglementaires’’, déplorant toutefois la "période sombre" de ces dernières années, a appris APA de source officielle.

‘'La Côte d'Ivoire, à l'instar des pays épris des valeurs communes des Droits de l'Homme, s'est engagée, dès son accession à l'indépendance, à asseoir une pratique et une culture des Droits de l'Homme qui s'est renforcée au fil des années par des réformes substantielles sur le plan normatif et sur le plan institutionnel'' a déclaré Mamadou Gnénéma Coulibaly, Garde des sceaux, Ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, dans un message délivré, mardi, au nom du gouvernement ivoirien.

 
Certes, relève M. Coulibaly, une période sombre a été enregistrée au cours de la dernière décennie, mais, les nombreux efforts consentis par le gouvernement (…) depuis la fin de la crise postélectorale, pour faire du respect des droits de l'homme une réalité sont, aujourd'hui, perceptibles.
 
Selon le ministre de la justice, la ratification de certains instruments internationaux et l'adoption de plusieurs textes législatifs dont ‘'les lois sur la nationalité, le mariage et la création de la commission nationale des droits de l'homme'' sont autant d'actions ‘'importantes'' à mettre à l'actif du gouvernement.
 
Par ailleurs, des ‘'réflexions sont en train d'être menées sur notre arsenal juridique à l'effet de l'harmoniser avec les dispositions des instruments internationaux relatifs aux Droits de l'Homme ratifiés par la Côte d'Ivoire'' a poursuivi Mamadou Gnénéma Coulibaly.
 
‘'Dans la perspective de renforcer la coopération avec les divers mécanismes de protection des droits de l'Homme internationaux et régionaux, la Côte d'Ivoire s'efforce aussi, depuis le retour à la normalité institutionnelle, de rattraper son retard en matière de soumission des rapports périodiques aux organes et traités'' a, encore, déclaré, le ministre Coulibaly.
 
Malgré ces avancées, reconnaît M. Coulibaly, beaucoup d'efforts restent à consentir pour ‘'construire une société juste'' dans laquelle le respect de la dignité humaine et de l'égalité de tous les citoyens seront ‘'consacrés''.
 
‘'L'État, à qui il incombe la responsabilité première de promouvoir et de protéger les Droits de l'Homme et les libertés fondamentales réaffirme sa détermination, en ces moments solennels et mémorables, à s'acquitter davantage de ses obligations pour accroitre les conditions essentielles afin que toutes les personnes relevant de son territoire puissent jouir véritablement de tous leurs droits et de toutes leurs libertés'' a-t-il conclu.
 
Les droits de l'Homme ont été constamment violés pendant la décennie de crise qu'a connue la Côte d'Ivoire et dont le point d'orgue a été la crise post électorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait au moins 3000 morts.
 
Le 20 décembre 1993, l'Assemblée Générale des Nations Unies, sur recommandation de la conférence mondiale sur les droits de l'Homme de Vienne, a procédé à la création d'un mandat de Haut Commissaire aux droits de l'homme avec pour mission essentielle de promouvoir, de contrôler et de renseigner sur le respect des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans le monde. 
 
Le thème de réflexion retenu cette année par les Nations Unies est « 20 ans au service de vos droits », et cela en commémoration des vingt ans d'existence du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme.