Donald Trump contre la Corée du Nord : pourquoi le président américain montre-t-il les muscles ?

  • 12/04/2017
  • Source : francetvinfo.fr
La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décidait d'aider, ce serait formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans elle ! USA", écrit Donald Trump sur son compte Twitter personnel, mardi 11 avril. Quarante-huit heures plus tôt, Washington a annoncé qu'un de ses porte-avions faisait route vers la péninsule coréenne.

Annoncé dans la foulée de la frappe américaine en Syrie, ce déploiement militaire a immédiatement provoqué la colère de Pyongyang, qui a dénoncé une décision "insensée". "La République populaire démocratique de Corée est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les Etats-Unis", a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle du pays.

Dans ce contexte explosif, que cherche réellement Donald Trump ? S'agit-il d'une démonstration de force de la part du président américain ? Franceinfo tente de faire le point sur ses intentions.

Répondre aux essais nucléaires et balistiques de Pyongyang ?

"Il faut agir." Dans une interview à la chaîne CBS (en anglais), dimanche, le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a de nouveau exprimé l'exaspération des Etats-Unis face à la Corée du Nord après que Pyongyang a lancé un nouveau missile balistique dans la mer du Japon.

"Depuis plusieurs mois, le régime nord-coréen a considérablement accéléré ses programmes balistique et nucléaire", explique Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique, à franceinfo. En 2016, Pyongyang a réalisé ses quatrième et cinquième essais nucléaires. "Selon plusieurs observateurs, il existe de forts risques pour qu'un nouveau tir de missile ou essai nucléaire ait lieu dans les prochains jours", reprend la spécialiste.

L'envoi du porte-avions Carl Vinson, de son escadron aérien, de deux destroyers lanceurs de missiles et d'un croiseur lanceur de missiles vers la péninsule nord-coréenne est donc une "mesure de précaution" face à un régime "paria désormais doté de la capacité nucléaire", affirme le conseiller à la sécurité nationale du président américain, le général H.R. McMaster, sur Fox News (en anglais).