Dimbokro : Un cultivateur fusille sa femme

  • 10/09/2018
  • Source : AIP
Un cultivateur, Toto Konan, 54 ans a ôté la vie à son épouse Konan Adjoua à l’aide d’un fusil calibre 12, créant l’émoi au sein des habitants de Krangrassou Aluibo, une localité située à six kilomètres dans le département de la Dimbokro, a appris l’AIP, dimanche, de source sécuritaire.

Selon la source, mercredi, Konan Adjoua qui a été retrouvée morte sous la pluie battante, gisant dans une mare de sang. est sortie tôt le matin pour ses travaux champêtres. Aux environs de 15 h, elle reçoit la visite de son ex-époux Toto Konan. Il s’en est suivi de chaudes altercations. La femme sentant sa vie menacée tente d’échapper à la furie de l’homme. Elle se met alors à courir, appelant au secours. «C’est au moment où nous accourions que nous avions entendu un coup de feu », a raconté un habitant dont le champ est contigu à celui de la victime.

Il a expliqué qu’une fois sur lieux, ils ont découvert le corps sans vie de Konan Adjoua. Le criminel avait pris la tangente, le forfait accompli. La gendarmerie de Dimbokro alertée et les villageois ont organisé une battue qui s’est avérée infructueuse. L’assassin armé a été aperçu et arrêté du côté de Kangrassou-Yobouebo, le lendemain.

Le couple Konan, selon les témoignages a commencé à tanguer avec des nombreuses dissensions dues aux incompréhensions. La vie conjugale étant devenue un calvaire, dame Konan a quitté le domicile conjugal, il y a trois ans, fuyant les humiliations dont elle est constamment l’objet.

Toto Konan digère mal cette rupture. Il entreprend de reconquérir le cœur de dame Konan mais les tentatives de conciliation resteront vaines. Le paysan assassin deviendra nerveux et jaloux au fil des temps. Il abandonne tous ses travaux champêtres pour suivre les faits et gestes de son ex- épouse dans le village, menaçant de mort, et sa femme, et tous ceux qui osent roder autour d’elle.

Pour montrer qu’il n’est pas un enfant de chœur, il incendie l’église du village parce que sa femme y est constamment et certain qu’elle le cocufie avec le pasteur.

Mercredi, ayant remarqué qu’elle se rendait seule dans son champ, il a décidé de l’y rejoindre pour régler cette affaire une bonne fois pour toute.

(AIP)

ik/kam