Deux cadres du parti de Gbagbo au Ghana pour préparer le retour des exilés.

  • 20/01/2014
  • Source : AFP
Deux cadres du parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ont entamé une visite au Ghana où sont réfugiés des milliers d'exilés pro-Gbagbo après la crise postélectorale de 2010-2011, pour préparer leur retour, a-t-on appris lundi auprès de cette formation.

Les deux vice-présidents du Front populaire ivoirien (FPI), Amani N'Guessan et Sébastien Dano Djédjé, "séjournent au Ghana depuis samedi pour organiser le retour de tous les exilés", a affirmé à l'AFP Franck Mamadou Bamba, secrétaire à la communication du FPI.
 
Ils vont "se mettre d'accord sur le mode opératoire", a expliqué M. Bamba. "Après leur compte-rendu, on passera à la phase d'exécution", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.
 
D'après le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), plus des deux tiers des 300.000 Ivoiriens ayant fui leur pays pendant ou après le conflit qui a marqué l'élection du président Alassane Ouattara sont déjà rentrés chez eux.
 
En novembre, le HCR, interrogé par l'AFP, évaluait à 80.000 le nombre de réfugiés ivoiriens, dont 58.000 au Liberia et 8.500 au Ghana.
 
Le président Ouattara avait évoqué dans ses voeux pour la nouvelle année "une mise en liberté provisoire" de certains détenus de la crise et promis d'accélérer le retour des réfugiés.
Vendredi, Marcel Gossio, ancien directeur du port d'Abidjan et un des piliers du régime Gbagbo, est rentré en Côte d'Ivoire après un exil de deux ans et neuf mois au Maroc.
 
M. Gossio, considéré comme l'un des principaux financiers de l'ancien pouvoir et proche de l'ex-chef d'Etat, a dit répondre à l'appel du président Ouattara afin de "prendre part à la réconciliation".
 
Dans ce cadre, une dizaine de militaires pro-Gbagbo, dont le médecin militaire et le cuisinier de l'ex-chef d'Etat, détenus dans le nord du pays vont être transférés mardi à Abidjan.
 
Le retour des réfugiés représente un enjeu pour la réconciliation nationale, une des priorités du gouvernement, près de trois ans après la fin de la crise provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival à l'élection de novembre 2010.
 
Plus de 3.000 personnes avaient péri pendant les mois de violences qui avaient suivi.
 
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