Déclaration du MVCI sur l'emploi jeune

  • 20/09/2014
  • Source : MVCI
Les jeunes de moins de 35 ans, qui constituent plus de 64% de la population, sont frappés d'un taux de chômage estimé à environ 25% (si ce n’est plus) c'est à dire le 1/4 des forces vives du pays.

Pour répondre à cette préoccupation, l'Etat de Côte d'Ivoire a expérimenté plusieurs mécanismes et structures pour faire la promotion de l'emploi des jeunes, la dernière en date et la 6ème, LE FNS en 2003 (Fonds National de Soutien). 
 
La création récente du guichet unique CEPICI qui permet aujourd'hui la création de 70 entreprises , avec un délai moyen de 26h contre 48h fixées comme objectif, le développement de PME PMI, segment dans lequel se situent les porteurs de projets restent tributaires des difficultés à l'accès aux financements. 
 
Au regard des chiffres brandis par le Gouvernement, on peut légitiment prétendre que les ivoiriens ont bien l’esprit et la volonté d’entreprendre.
 
Hélas, cette volonté se trouve entamée par divers facteurs qui révèlent les limites de mécanismes artificiels à impact très limité et inefficace, du reste, à résorber la question du chômage d’un point de vue global afin de la porter à un seuil acceptable (appelé seuil incompressible).
 
Pourtant la problématique est entière et doit demeurer un axe éminemment prioritaire des actions du gouvernement. 
 
Dans cette perspective, le MVCI propose:
- Premièrement, que les différents fonds mis en place par l'Etat pour la promotion de l'emploi depuis plusieurs années ne servent plus de moyens de réseautage, de copinage ou de « rattrape ethnique » dans lesquels seuls les proches (parents et amis) de tel ou tel autre Ministre ou proche du régime reçoivent leurs parts du gâteau ;
- Deuxièmement, que les banques soient de vrais partenaires de développement en fournissant leurs appuis et conseils aux initiatives d’entreprenariat des jeunes par l’accompagnement dans la recherche et la mobilisation des ressources financières ; elles ne doivent pas se limiter à garder des sous ;
- Troisièmement, que le dispositif actuel soit poussé plus loin en intégrant un mécanisme de franche coopération entre l’Etat et les institutions bancaires. L’Etat, dans son partenariat avec celles-ci doit mettre en place un système de fonds de garantie pour le financement de nouvelles entreprises portées par les jeunes.

Ce fonds pourrait être alimenté à partir de ressources générées par l’exploitation du pétrole, du gaz, du café/cacao ou tout simplement par la création d’une taxe sur les transactions financières à partir de la Côte d’Ivoire ou simplement par la création d’un PPU dédié exclusivement à l’entreprenariat des jeunes. 
 
En définitive, le MVCI se dit disposé à poursuivre la réflexion avec l’Etat et toutes les forces vives de la Nation. 
Autrement, le MVCI se réserve le droit d’appeler à des actions énergiques afin que le débat soit posé et des solutions durables envisagées. De même, le MVCI se dit prêt à engager des actions citoyennes de boycott des banques.
 
La jeunesse ivoirienne que nous côtoyons tous les jours n’acceptera plus de déclarations fantaisistes, expéditives et démagogiques sur la question. 
Messieurs, avant de nous promettent un avenir radieux, assurez nous un présent viable…
 
En vérité et en confiance, en la Côte d’Ivoire des valeurs nouvelles, nous avons confiance.
Source : Cellule de communication du MVCI ( Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d'Ivoire)