Côte d'ivoire : vers un nouveau code minier

  • 03/10/2013
  • Source : Le Patriote
Mettre à la disposition du secteur minier un code susceptible d’accroître les investissements en Côte d’Ivoire. Tel est le sens du séminaire de relecture du code minier qui a réuni, mardi dernier, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, les entreprises minières de Côte d’Ivoire, les organisations patronales, les partenaires au développement en plus du ministère de tutelle, celui des mines et de l’énergie.

 En effet, ce code minier qui vise à intensifier l’exploration et augmenter les chances de découvertes de nouveaux gisements, a été soumis aux participants en vue de recueillir leur observation. Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, a rappelé l’importance de ce code qui devra permettre à la Côte d’Ivoire d’être plus compétitive, d’accroître les investissements qui aideront les entreprises à avoir une rentabilité adéquate au niveau de leurs investissements. Il permettra également à l’Etat, de bénéficier de revenus adéquats en termes de contribution du secteur minier et tiendra compte de la nécessité de préserver l’environnement pendant et après la période d’exploitation du minerai.

Toute chose qui nécessite, selon le Premier Ministre, de tirer les enseignements des expériences passées et des bonnes pratiques des autres pays en matière de législations minières. Soulignant toutefois que ce processus rentre dans le cadre du partenariat public-privé. Selon Daniel Kablan Duncan, l’objectif du gouvernement d’atteindre une croissance de 10 % en 2014 et 2015 ne saurait se réaliser sans le concourt de tous les secteurs d’activité, particulièrement celui des mines. « Tous les spécialistes s’accordent à dire que le potentiel minier ivoirien est immense.

Des gisements importants ont été découverts dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Nous avons notamment le gisement de fer du Mont Klahoyo-Tia (1,2 milliards de tonnes), le gisement de fer du Mont Gao (1 milliard de tonnes), le gisement de Nickel latéritique de Sipilou (205 millions de tonnes) », a-t-il fait remarquer. « La Côte d’Ivoire ne récolte pas, à l’instar d’autres pays africains, les bénéfices du développement de ces ressources minières. Le secteur minier est encore insuffisamment développé et ne contribue qu’à hauteur de 1% dans le PIB et très peu aux recettes fiscales avec environ 3 000 emplois directs », a regretté le Premier ministre Kablan Duncan.

Ajoutant que ce faible taux de rendement est du à un cadre législatif inadapté aux évolutions du secteur et à l’insuffisance des données géologiques et minières. Le ministre de l’Industrie et des mines, Jean Claude Brou, a pour sa part, insisté sur la modernisation et l’adaptation de la législation minière en tenant compte des évolutions technologiques, techniques et sociales. La cérémonie de clôture a eu lieu hier.

Soumba.O