Côte d’Ivoire / Procès de Laurent Gbagbo : La CPI corse les mesures de sécurité

  • 16/01/2017
  • Source : Bénin Monde Infos
En prélude à la reprise du procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, prévue pour le 06 février prochain, la Cour pénale internationale a décidé de durcir un peu plus les mesures de sécurité. Ainsi, la haute juridiction internationale a interdit tout rassemblement autour du tribunal lors des audiences.

Démarré il y a un peu moins d’un an, le procès de Laurent Gbagbo entre dans sa phase décisive. Pour preuve, la Cour pénale internationale,  juge l’ancien président ivoirien pour entre autres, crimes contre l’humanité, multiplie les mesures de sécurité.

En effet, après la décision portant non diffusion en direct des audiences, la juridiction de La Haye a décidé d’interdire tout rassemblement au tour du tribunal, en prélude à la reprise du procès le 06 février prochain, selon Fabrice Lago, un activiste pour la libération de M. Gbagbo, dans une interview accordée au site d'informations Koaci.

Il faut  noter que des déferlements humains ont eu lieu à chaque audience à la Haye pour demander que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo soit purement et simplement libéré. Ses partisans estiment que le procès en cours est politique et ne vise que le seul objectif de faire condamner le président Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé, poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols et tortures, dans le cadre de la crise post électorale.

 Ce n’est pas la première fois que la juridiction de La Haye  durcit les mesures de sécurité autour du procès de l’ex-président Laurent Gbagbo. Il y a quelques mois, la CPI avait déjà suspendu la diffusion en direct des audiences, estimant que cette diffusion était préjudiciable au bon déroulement du procès.

Il est à rappeler que l’ex-président Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé, sont poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols et tortures de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, soldée par plus de 3000 morts en cinq mois. La crise est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son challenger, l’actuel président Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2010.