Côte d’Ivoire / Occupation illégale des maisons : Guerre ouverte contre les Frci et leurs familles

  • 01/11/2013
  • Source : Xinhua
Les propriétés publiques et privées occupées de force depuis la crise militaro-politique seront "progressivement" restituées, ont indiqué mardi, à Abidjan, des autorités en charge de la question.

Selon le coordonnateur de l’Opération de libération des sites, le colonel-major Ehoussou Aka, la phase de sensibilisation en vue d’aboutir à la rétrocession des biens a débuté.  "Nous sommes dans une période de sensibilisation.
Nous enregistrons les requérants qui se présentent avec des preuves que les propriétés leur appartiennent. Ils peuvent ainsi récupérer leur patrimoine après que le comité eut siégé", a expliqué le colonel-major Aka au cours d’un entretien avec des médias. Celui-ci a alors exhorté les propriétaires des sites occupés à fournir les documents administratifs afférents.
 
Lors d’une rencontre précédente, le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi avait assuré que le gouvernement ordonnerait, de manière effective, la libération des propriétés illégalement occupées. "Il s’agit tout d’abord de faire une identification des biens à savoir domiciles, immeubles et autres, de noter la typologie, avant de procéder au déguerpissement", avait noté le ministre, insistant sur le caractère pacifique du déguerpissement.
La Côte d’Ivoire sort de manière progressive de crises militaro-politiques successives au cours desquelles des soldats et des civils avaient occupé des propriétés appartenant à des personnes privées et parfois au gouvernement.
 
Pour les autorités ivoiriennes, l’heure de la libération des sites illégalement occupés par les hommes en armes et autres acteurs a sonné, afin de s’inscrire dans la mouvance de la normalisation après ces crises aiguës qui ont secoué le pays.
Des sites tels que la cité universitaire de Williamsville ( centre d’Abidjan) et un bâtiment administratif d’Alépé (sud d’Abidjan) précédemment occupés par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont été déjà rétrocédés à leurs occupants légaux sous la houlette de ces autorités qui entendent donner un "signal fort".