Côte d'Ivoire: les filières cosmétiques, viandes, fruits et légumes sollicitées dans un projet de la SFI

  • 05/03/2019
  • Source : APA
Un atelier de mise en relation des fournisseurs locaux des filières cosmétiques, viandes, fruits et légumes avec des entreprises opérant sur le segment du tourisme d’affaires en Côte d'Ivoire, s’est tenu mardi à Abidjan dans le cadre d’un projet de la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé.

Ce projet qui concerne notamment l’assistance technique est financé  par l’USAID (Agence américaine de développement) et exécuté par la SFI.  Il vise à accroître l’apport local des entreprises ivoiriennes dans la  chaîne d’approvisionnement du segment du tourisme d’Affaires.  

Il  s’agit de « mettre en relation des producteurs locaux avec les  entreprises qui accueillent le tourisme d’affaires pour que les grandes  enseignes contractent avec les sociétés locales qui vont donc produire  ce dont elles ont besoin en quantité et en qualité», a indiqué Alain  Traoré, chef du projet à la SFI. 

A terme,  dira-t-il, l’institution vise « le développement des PME, la création  d’emplois et la lutte contre la pauvreté », par la satisfaction du  volume d’achat considérable de ces produits utilisés au niveau des  grandes enseignes du tourisme dont le nombre de réceptifs ne cesse de  croître. 

« L’idée est d’avoir localement en  Côte d'Ivoire des entreprises qui produisent du savon, du champoing, des  poivrons jaunes, des poivrons rouges, la viande de haute qualité et qui  sont à même de fournir ces hôtels » de haut standing qui importent la  plupart de ces produits. 

Avec une croissance  entre 7 et 8%, la Côte d’Ivoire attire des investisseurs, ce qui  favorise le tourisme d’affaires. Selon l’Organisation mondiale du  tourisme (OMC), seulement 41% de la production locale est utilisée par  les enseignes de luxe, à contrario 59% des produits sont importés. 

Mariam Fofana-Fadiga, chef du secrétariat exécutif du Comité de concertation  Etat/secteur privé (SE-CCESP), qui mène le projet en collaboration avec  la SFI, s’est réjoui de la place accordée à la Côte d'Ivoire dans le  cadre de ce Programme régional sur le tourisme en Afrique de l’Ouest.

Le  secrétariat exécutif du du Comité de concertation Etat/secteur privé  contribue notamment à l’implémentation du programme. Mme Mariam Fofana-Fadiga a  appelé les entreprises locales à tirer profit de ce programme par la  compétitivité et les grandes enseignes hôtelières à réduire les coûts  liés à leur politique d’achat.  

L’objectif «  est d’accroître la part de la production nationale dans  l’approvisionnement du tourisme d’affaires et de la grande distribution  par le biais d’une approche d’assistance technique qui entend combler  les gaps des entreprises productrices pour des partenariats commerciaux  fructueux avec les grandes enseignes », a -t-elle poursuivi. 

Elle  a toutefois relevé que cette ambition passe d’une part, par la mise à  niveau de l’offre locale aux standards de variété, de qualité, de  quantité,  de régularité et de traçabilité qu'exigent les acheteurs ;   et d’autre part par l’établissement de prix et de délais de paiement  adaptés. 

La représentante du ministre du  Commerce, de l’Industrie et de la promotion des PME, Mme Mariama Koné, a  assuré que le gouvernement est résolu à accompagner et faciliter le  processus, tout en encourageant les fournisseurs à développer la qualité  de leurs produits et services. 

Intervenant,  les responsables d’achat des grandes enseignes, dont certaines importent  jusqu'à plus de 90% de produits utilisés dans leurs offres, ont exigé  la sécurité alimentaire des produits selon les standards internationaux,  l’hygiène, la traçabilité, la disponibilité et la régularité. 

Pour  y parvenir, les activités pourront inclure, en fonction des  opportunités identifiées, le renforcement des capacités des potentiels  fournisseurs, la mise en relations avec les acheteurs,  ou encore des  réformes du cadre des affaires pour augmenter la compétitivité des  fournisseurs locaux. 

Sur le segment du  tourisme d’affaires en Côte d’Ivoire, 30% des produits sont importés au  niveau de la filière fruit et légume contre 50% pour la filière viande  et 90% de produits importés pour les cosmétiques. Ce projet devrait  permettre d’inverser la tendance. 

 

AP/ls/APA