Côte d'Ivoire: l'Indicateur d'insécurité n'a pas vraiment varié par rapport à août 2014 (Hamed Bakayoko)

  • 26/08/2015
  • Source : APA
Le ministre d’Etat ivoirien, ministre de l’intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko a estimé, mardi, à Abidjan que l’indicateur d’insécurité en Côte d’Ivoire n’a pas vraiment varié par rapport à août 2014, estimant que la police doit avoir une capacité d’anticipation d’actions pour rassurer la population.

«C'est dans ce mois d'août que les cas de l'insécurité ont émue profondément la population. Il ne faut pas le nier, c'est la réalité chaque fois qu'il y a des drames, les agressions qui occasionnent la mort des personnes innocentes, c'est toujours très choquant et face à cela nous devons réagir », a déclaré le ministre d'Etat Hamed Bakayoko lors d'une visite au Commissariat du 11è Arrondissement à Williamsville dans la commune d'Adjamé au Centre d'Abidjan.
 
Pour lui, « la police doit avoir une capacité d'anticipations d'action pour rassurer la population ». « C'est vrai que les indicateurs nous montrent que la situation n'a pas profondément varié par rapport au mois d'août de 2014 ou par rapport au mois d'avant, mais la qualité des circonstances, des personnes, des victimes font souvent qu'il y a une très grande émotion donc il y a un très fort ressenti d'insécurité », a-t-il poursuivi ajoutant que « notre responsabilité c'est de faire face à cela ».
 
« Quelque soit l'insécurité, quelque soit les sentiments des populations nous devons les rassurer. C'est que face à ces situations que nous allons travailler plus. Nous allons donner plus de moyens, nous allons nous engager davantage, nous allons nous mobiliser d'avantage, c'est ça notre défis chaque fois qu'il y a une situation », a encore rassuré M. Bakayoko.
 
« Vous pouvez compter sur nous. Nous n'allons pas croiser les bras, nous allons faire face. Ce n'est pas la première fois qu'en Côte d'Ivoire il y a des situations de ce genre. Il y a quelques temps on parlait d'enlèvement d'enfants et nous y avons fait face », a ajouté le ministre d'Etat.
 
«Il ne s'agit pas pour nous de nier ce qui existe, mais il s'agit de dire que face à quelques pics que ce soit, face à une situation particulière nous allons travailler dix fois plus pour mettre dix fois plus de moyens et nous engager dix fois plus. Ca c'est notre devoir », a-t-il conclu.
 
Le phénomène des enfants qui agressent à l'arme blanche et communément appelés « microbes » inquiètent depuis quelques jours les populations abidjanaises. Un affrontement entre ces « microbes » et les populations de Yopougon (ouest d'Abidjan) a récemment fait officiellement deux morts.
 
L'indice de sécurité a ‘'fortement baissé'' en Côte d'Ivoire, atteignant 1,18 point en fin septembre 2014.
  MC/sy/ls